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l’Express : Un implant cérébral traduit des pensées en mots

Article paru sur le site l’express : Arnaud Lefebvre 30 avril 2019


Toujours présenter la recherche pour les possibles applications bénéfiques et médicales. Rien au sujet du contrôle politique, de la domination etc… Lire dans les pensées est traité comme si on avait présenté une nouvelle variété de salade… News reprise par l’indépendant.fr, à la rubrique santé entre une article sur l’allaitement et un autre traitant de l’obésité. C’est dire l’importance qui est donnée à la chose !


Il est désormais possible de traduire directement les pensées humaines en mots grâce aux technologies numériques, indique une étude menée par des scientifiques de l’Université de Californie. Selon cette nouvelle étude, l’activité électrique dans le cerveau peut être décodée et utilisée pour synthétiser la parole.

Il s’agit d’une technologie qui pourrait redonner la parole aux personnes souffrant de graves troubles du langage.

Durant leurs expériences, les scientifiques ont demandé à des sujets de lire plusieurs centaines de phrases à voix haute. Ils ont ensuite enregistré les signaux du cerveau grâce à des électrodes. « L’étude ne cherchait pas à transformer des pensées abstraites, mais bien à comprendre les instructions concrètes envoyées par le cerveau aux muscles du visage et à déterminer, à partir de cela, quels mots ces mouvements formeraient », expliquent les scientifiques.

Potentiel

« La technologie en est encore à ses débuts », souligne Edward Chang, directeur de recherche, neuroscientifique à l’Université de Californie. « Mais pour la première fois, cette étude démontre que nous pouvons générer des phrases parlées entières basées sur l’activité cérébrale d’un individu. Grâce à cette technologie, nous devrions être en mesure de construire un dispositif cliniquement viable chez les patients souffrant de perte de la parole. »

Dans un premier temps, une électrode est implantée dans le cerveau pour enregistrer les commandes électriques qui contrôlent l’organe de la parole. L’analyse audio directe permet de déterminer les muscles et les mouvements impliqués lors de l’acte de parole. Ces mouvements sont incorporés dans une sorte de modèle virtuel du système vocal de la personne. Les chercheurs cartographient ensuite l’activité cérébrale dans le modèle virtuel à l’aide d’un système d’apprentissage automatique.

« Le discours de synthèse qui en résulte, même s’il n’est pas totalement clair, est certainement intelligible. Avec une configuration correcte, on aboutit à la production de 150 mots par minute pour personne qui est incapable de parler. »

« Nous avons encore du chemin à faire pour imiter parfaitement le langage parlé », soulignent les chercheurs. Néanmoins, les niveaux de précision atteints constituent une amélioration incroyable de la communication en temps réel par rapport à ce qui est actuellement possible.

« La collecte de ces données d’enregistrement du cerveau et de la parole pourrait se faire de manière préventive dans les cas où un accident vasculaire cérébral ou une dégénérescence est considéré comme un risque », précisent les scientifiques.

Lecture cérébrale

« Divers troubles neurologiques peuvent endommager ou détruire le langage d’un patient », expliquent les chercheurs. « De nombreux patients utilisent actuellement des applications utilisant les mouvements de la tête ou des yeux pour former des lettres. Cependant, cela nécessite un travail particulièrement intensif. «

Dans la prochaine phase de l’étude, les scientifiques espèrent également trouver une solution pour les personnes qui n’ont jamais été en mesure de communiquer verbalement. Ils souhaitent également améliorer de manière significative la qualité de leur technologie.

Les chercheurs soulignent enfin que leurs systèmes ne sont pas assimilables à une lecture de l’esprit. Il s’agit d’une lecture cérébrale, précisent-ils. L’étude n’a surveillé que les régions du cerveau qui orchestrent les mouvements de l’appareil vocal lors d’un discours conscient.

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Article paru sur le site l’express : 7sur7.be 25/04/19

Un implant cérébral qui transforme les pensées en paroles

Des scientifiques de l’Université de Californie, à San Francisco ont mis au point un implant cérébral qui peut lire dans l’esprit des gens et transformer leurs pensées en paroles. Une découverte « exaltante » qui donne l’espoir d’un jour rendre la parole aux personnes ayant perdu cette faculté.

En pratique, cette technologie de lecture mentale fonctionne en deux étapes. Tout d’abord, une électrode est implantée dans le cerveau pour capter les signaux électriques qui font fonctionner les lèvres, la langue, la boîte vocale et la mâchoire. Ensuite, un ordinateur interprète ces signaux et peut alors simuler la manière dont les mouvements de la bouche et de la gorge formeraient les sons. Résultat: on obtient un discours synthétisé qui sort d’un « conduit vocal virtuel ». »Pour la première fois, cette étude démontre qu’il est possible de générer des phrases orales entières à partir de l’activité cérébrale d’un individu », a déclaré le professeur Edward Chang, l’un des chercheurs qui a travaillé sur ce projet. « C’est une preuve exaltante qu’avec une technologie déjà à portée de main, nous devrions être en mesure de construire un appareil cliniquement viable pour les patients qui présentent une perte de la parole ».
Espoir
Si les premiers résultats sont prometteurs, cet implant nécessite toutefois encore quelques ajustements. Lors d’une expérience au cours de laquelle cinq personnes ont lu des centaines de phrases différentes, les auditeurs ont pu discerner ce qui était dit 70% du temps grâce à une liste de mots à choisir.De nombreux problèmes de santé peuvent entraîner une perte de la parole, comme les maladies neurodégénératives telles que Parkinson ou la sclérose en plaques, le cancer de la gorge, des lésions cérébrales ou certains AVC. L’implant pourra donc aider certaines personnes atteintes de ces maladies… mais pas toutes.Puisque cette technologie se sert des parties du cerveau qui contrôlent les lèvres, la langue, la boîte vocale et la mâchoire, les patients victimes de certains types d’accidents vasculaires cérébraux ne pourront ainsi pas en bénéficier. « Cet implant n’est pas la solution pour tous ceux qui ne peuvent pas communiquer « , a précisé le professeur Chang. Mais selon les chercheurs, il pourra, dans un futur lointain, aider des personnes qui n’ont jamais parlé, dont des enfants atteints de paralysie cérébrale.

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