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L’implant cérébral de Neuralink devrait permettre de diffuser de la musique directement dans le cerveau

L’implant cérébral de Neuralink devrait permettre de diffuser de la musique directement dans le cerveau


Appelé de ses vœux par le Dr (Mengele) Delgado, pour une société psycho-civilisée, ce type d’implant est testé sur des victimes non consentantes (votre serviteur…) depuis des décennies (Le sujet de ce blog). D’après sa fiche Wikipedia, le Dr Delgado a mis au point un système radiocommandé : le « stimoceiver ». Il écrit en 1952 son premier article sur le sujet où il affirma que « le transmetteur peut rester dans la tête d’une personne durant toute sa vie. L’énergie pour le faire fonctionner est transmise par les ondes radio »3, il faisait peut-être référence à une batterie rechargeable par induction électromagnétique. En stimulant ainsi différents sites du cerveau, il parvient à plusieurs effets, sur la motricité, sur les émotions et l’humeur, et sur d’autres points.



Elon Musk a créé Neuralink dans le but de développer l’interfaçage cerveau-ordinateur, une technologie destinée, à court terme, à traiter certaines maladies neurologiques et, à plus long terme, à améliorer et perfectionner les capacités cognitives de l’être humain. Mais Neuralink souhaiterait également intégrer une dimension divertissante à sa technologie ; ses puces cérébrales pourraient aussi permettre la diffusion de contenu audio dans le cerveau.


 

Une vieille histoire que de vouloir nous faire écouter de la musique (mais surtout des messages subliminaux)… Delgado disait également pouvoir inspirer un mot dans les pensées et provoquer des hallucinations auditives comme l’écoute d’un morceau de musique du début jusqu’à la fin. Il affirma: « Nous sommes seulement au début de notre compréhension de la stimulation électrique du cerveau, mais nous savons qu’elle peut retarder un battement cardiaque, bouger un doigt, inspirer un mot dans la mémoire [les pensées], et provoquer des sensations ». Il put également provoquer la remémoration d’événements oubliés depuis longtemps. Ce qui est utilisé contre les TI afin de les plonger pendant des heures dans leur mémoire traumatique.


 

La startup Neuralink travaille sur une interface cerveau-ordinateur qui permettra aux utilisateurs de diffuser de la musique directement dans leur cerveau, selon Elon Musk. Ce dernier est sur le point de révéler de nouvelles informations sur ce projet le mois prochain, mais a lentement publié des détails sur Twitter ces derniers jours. Répondant à l’informaticien Austin Howard, Musk a confirmé que la technologie de Neuralink permettrait aux gens « d’écouter de la musique directement à partir de nos puces électroniques ». Il a également déclaré que Neuralink « pourrait aider à contrôler les niveaux d’hormones et à les utiliser à notre avantage (capacités et raisonnement améliorés, soulagement de l’anxiété, etc.) ». Depuis sa création en 2016, Neuralink n’a organisé qu’une seule présentation publique majeure sur le fonctionnement de sa technologie. S’exprimant lors de l’événement de 2019, Musk a déclaré que l’entreprise travaillait sur un appareil de type machine à coudre qui fournirait une connexion directe entre un ordinateur et une puce insérée dans le cerveau.

 

La technologie pourrait d’abord être utilisée pour aider les personnes souffrant de maladies cérébrales comme la maladie de Parkinson, mais le but ultime de Neuralink est de permettre aux humains de rivaliser avec l’intelligence artificielle avancée. Le processus d’ajustement de la puce sera similaire à la chirurgie oculaire au laser Lasik, selon Musk.

Une partie de celui-ci impliquera un robot neurochirurgical, qui insère des « fils » flexibles dans le cerveau connectés à une minuscule puce informatique implantable. Un document de recherche détaillant le dispositif affirme qu’un seul câble USB-C fournira « un flux de données sur toute la bande passante » au cerveau. Neuralink a 11 offres d’emploi répertoriées sur son site Web, offrant des rôles pour un ingénieur mécanique, un ingénieur logiciel robotique et un « technicien en histologie ».

 

Musk a laissé entendre que la puce de Neuralink serait capable de guérir la dépression et la dépendance en « rééduquant » les parties du cerveau responsables de ces troubles. Des essais ont déjà été effectués sur des animaux et des essais sur des humains devaient initialement avoir lieu cette année, bien que les détails ne soient pas encore rendus publics.

Sources : bioRxiv

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Clinatec, c’est pas très net.

Intéressant papier mettant plusieurs choses en relief, notamment ce qui est ici un poncif : il s’agit toujours de santé, circulez il n’y a rien à voir…

Dans les laboratoires français travaillant autour du cerveau, et notamment à Clinatec, on ne communique jamais sur les possibilités d’amélioration de l’humain : on affirme toujours vouloir uniquement soigner. Stratégiquement, c’est assez rusé comme l’avait souligné l’ancienne ministre Geneviève Fioraso : « La santé, c’est incontestable. Lorsque vous avez des oppositions à certaines technologies et que vous faites témoigner des associations de malades, tout le monde adhère. » (France Inter, 27/06/12).
Aux Etats-Unis, les champs d’application des implants cérébraux assumés sont plus vastes. On parle de soigner grâce à eux l’anxiété, le stress ou la dépression des militaires revenant de zones de conflits. Le fondateur de Clinatec, Alim-Louis Benabid, avait déjà annoncé que les implants pouvaient permettre de soigner « la migraine, l’épilepsie, les troubles mentaux, les fameux TOC, le syndrome de la Tourette, l’obésité, l’anorexie ou diverses addictions » (Le Daubé, 4/12/2008).

Ici on parle éthique et clause de conscience au sein des équipes de chercheurs travaillant sur les implants cérébraux. Tout un blabla qui par ailleurs n’empêche pas la neuro-dictature de se mettre en place.

Rappel :

Le but revendiqué, officiel, de Clinatec, est de « nous mettre des nanos dans la tête ». En clair, des implants cérébraux. Pour être encore plus clair, le programme Clinatec travaille depuis 2006 dans une quasi clandestinité à l’interface cerveau-machine, à l’intrusion du pouvoir médical et politique dans notre for intérieur (espionnage, détection des intentions, décryptage des sentiments, reconnaissance de la « pensée »). L’interface primate-machine et, déjà, homme-machine, ouvre la porte, elle, au pilotage des rats, des macaques, des hommes – bref, à la production de robots humains, de « cyborgs » si vous voulez, « d’organismes cybernétiques ».

En lien avec le sujet de ce blog : espionnage, détection des intentions, décryptage des sentiments, reconnaissance de la pensée ce à quoi me confrontent les V2K. Je peux constater tous les jours que c’est le cœur du sujet.

 

Article de Le postillon.org : Les Singes de Clinatec ont raté le prix Nobel

Grenoble vient d’échapper à un tsunami médiatique. Le célèbre neurochirurgien grenoblois Alim-Louis Benabid était pressenti pour devenir Prix Nobel de médecine. Raté : celui-ci est revenu à trois chercheurs étrangers travaillant autour des maladies parasitaires. Pour donner à Benabid un maximum de chances dans sa quête du Saint-Graal, ses collaborateurs ont reçu l’ordre de se taire. Car depuis quelques mois, Clinatec – le centre de recherche autour des maladies du cerveau qu’il a cofondé avec le directeur du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) Jean Therme – est en proie à de vives tensions internes. Les singes de Clinatec prennent-ils de l’héroïne ? L’éthique médicale est-elle soluble dans le CEA ? Pourquoi le directeur François Berger a-t-il fait jouer sa clause de conscience pour alerter sur le sens du projet ?

« Je ne peux pas vous répondre, je suis tenu par le devoir de réserve ». C’est François Berger au téléphone, l’ancien directeur de Clinatec. Ce centre de recherche teste, sur des animaux ou sur des humains, des dispositifs implantés dans le cerveau. Pour ses promoteurs, le noble but de cette structure est de progresser dans le soin des maladies du cerveau (comme Alzheimer ou Parkinson) ou dans l’aide aux personnes paralysées : un des projets ambitionne de faire « remarcher les paralysés » en pilotant un exosquelette par la pensée. Pour ses opposants, Clinatec oeuvre à la fabrication d’un humain « augmenté » par la technologie, travaille au « contrôle de la pensée » et au développement du transhumanisme, cette idéologie qui désire vaincre la mort en faisant muter l’homme (1).

Ouvert depuis 2012, ce centre de recherche n’a jamais été officiellement inauguré par crainte des opposants. Ses activités ont débuté quelques années plus tôt dans des bâtiments du CEA. Depuis, nul ne sait ce qui s’y passe, alors que Clinatec a bénéficié pour son lancement de plus de vingt millions d’euros d’argent public (2) en plus du soutien de la fondation Safra, tenue par la veuve du banquier milliardaire Edmond Safra.

Mais ces « technologies de pointe » sont une vraie pompe à fric. En manque de liquidités, Clinatec a lancé l’année dernière une campagne de mécénat : deux personnes ont été embauchées, l’une comme « responsable du mécénat », l’autre comme « chargée du mécénat ». Co-influence, une entreprise spécialisée dans le « conseil en foundraising, mécénat et communication », est chargée de booster la campagne pour faire rentrer 30 millions d’euros dans les caisses. Sur le site internet de Clinatec, on a maintenant le droit à des slogans accrocheurs, comme « les malades n’ont pas le temps d’être patients » ou culpabilisants : « Marcher… ne plus trembler… croire à la guérison, cela change une vie. Aidez-nous à changer celle de millions de personnes. Soutenez-nous. Chaque minute compte ». Un « clip de promotion » et un « film institutionnel » ont été réalisés. Sur les images, les soi-disant « patients » sont en fait des salariés de Clinatec. Le centre de recherche n’étant parvenu pour l’instant à aucun résultat « spectaculaire », le service de communication maquille donc la réalité. On compte parmi les mécènes le Crédit agricole (400 000 euros), le club Soroptimist (« club service » féminin) de Grenoble (4 000 euros), le Rotary Club ou des lycéennes de Saint-Jean-de-Bournay (collecte après une projection de film). Un club de randonnée ardechois a même organisé une « Randorêve » au profit de Clinatec.

Si on a appelé François Berger, ce n’est pas pour faire un don : c’est parce que de graves turbulences internes agitent Clinatec depuis plusieurs mois. Pour preuve cet extrait de mail envoyé par François Berger le 2 Juillet 2015 à une centaine de personnes concernées par Clinatec :

« Votre alerte, que je partage, m’impose aussi de parler à tous. Je veux aussi nous lancer un appel assez solennel. (…) Depuis novembre dernier, progressivement l’ambiance s’est dégradée, mettant en danger la viabilité du projet, son sens et son éthique. Entraînant aussi une souffrance des équipes qu’il faut absolument arrêter. (…) Un Clinatec Cea-Leti n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique ; un Clinatec Inserm n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique ; un Clinatec UJF n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique ; un Clinatec CHU n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique. C’est à quatre que Clinatec a un sens, une opérabilité, une éthique. Il nous faut donc travailler en urgence à une solution qui nous associe à nouveau en sortant de nos intégrismes mono-institutionnels. (…) En attendant rétablissons le calme et la convivialité. »

Au téléphone, François Berger n’a pas voulu nous en dire plus, à cause donc de ce fameux « devoir de réserve ». À peine concède-t-il qu’il n’est plus directeur de Clinatec depuis le printemps dernier, et même plus directeur du SSP (secteur sujets patients) depuis le début du mois de septembre. Aujourd’hui il travaille toujours à Clinatec, mais dirige « seulement » une équipe d’une trentaine de personnes. Pourquoi ? « Devoir de réserve » !

Le secret a toujours été la marque de fabrique de Clinatec. Une partie du bâtiment a d’ailleurs été classée en « zone à régime restrictif » afin de « protéger le potentiel technique et scientifique de la nation ». Un des buts de ce classement est « d’empêcher la fuite d’informations » : l’innovation censée « sauver des vies » est protégée par le secret défense. Les grenoblois ne savent pas par exemple qu’à Clinatec on produit des OGM pour faire des expérimentations. Voyez donc ce mail du 26/09/2014 : « Nous allons déposer dans les prochaines semaines un nouveau dossier de déclaration d’utilisation OGM (en complément de notre agrément actuel) (…). Si vous avez des nouveaux projets mettant en œuvre des OGM, il serait possible de les intégrer à cette demande ». Des OGM synthétisés en plein centre de Grenoble : qu’en pense le maire écolo Eric Piolle ?

Pour ausculter les turbulences internes, on est allé questionner Patrick Levy, le président de l’université Joseph Fourier (un des partenaires de Clinatec). Le monsieur s’est voulu rassurant : « Les tensions à Clinatec ? C’est avant tout un problème de personnes, donc c’est un peu compliqué d’en parler. Mais non, il n’y a pas de problèmes éthiques, même si je sais que vous auriez bien aimé ».

Patrick Levy est un bon communicant : il sait donner les « bonnes » réponses, même si elles sont éloignées de la réalité. Il y a effectivement quelques « problèmes de personnes » au sein de Clinatec, ou plutôt des problèmes de structure. La bonne entente entre les quatre structures associées dans Clinatec – le CEA (commissariat à l’énergie atomique), le CHU (l’hôpital), l’université Joseph Fourier et l’Inserm (institut national de la santé et de la recherche médicale) – a éclaté depuis quelques mois.

Pour comprendre la cause de cette dispute, il faut revenir sur les objectifs de Clinatec. Le CEA a pour l’instant surtout communiqué autour de deux projets phares : le projet NIR (Near Infra Red) qui aimerait « utiliser la lumière proche infrarouge pour prévenir et stopper l’évolution de la maladie de Parkinson » ; et le projet BCI (Brain Computer Interface) qui promet de « faire marcher des paralysés » grâce à des implants installés dans le cerveau commandant un exosquelette.

Sur ces deux projets, le CEA a misé beaucoup d’argent. Leur aboutissement permettrait de faire « rayonner » Clinatec et par ricochet lui-même. Mais pour l’instant ils n’avancent pas : les dispositifs technologiques sont loin d’être au point. En juin 2013, Les Echos annonçaient que les premiers tests sur l’homme du projet BCI auraient lieu fin 2013 ou début 2014 : bientôt deux ans après, aucun humain n’a encore été implanté – fort heureusement.

Des recherches médicales progressent à Clinatec, notamment autour du traitement des tumeurs au cerveau, mais elles sont moins spectaculaires, et plutôt menées par les équipes du CHU. Elles intéressent donc moins le CEA, qui veut bien aider la médecine si cela lui assure un maximum de citations dans la presse. Cette recherche de la gloire plutôt que des résultats véritablement utiles à la société transparaît à travers le projet BCI : l’exosquelette pesant encore plus de soixante kilos et nécessitant un fil accroché au plafond pour être maintenu en équilibre, la « marche » ne devrait être efficace que pour faire des belles photos. D’ailleurs, qui fréquente un peu des personnes tétraplégiques (paralysées des quatre membres) sait qu’avant de pouvoir gambader entourées d’un exosquelette de soixante kilos, elles aimeraient déjà pouvoir simplement contrôler leurs sphincters, et donc leur défécation. Ce genre d’objectifs est moins vendeur que la promesse christique de remarcher.

Face à l’échec actuel des projets NIR et BCI, les responsables du CEA et le président de Clinatec Alim-Louis Benabid ont accusé les recherches moins spectaculaires de prendre trop de place et d’empêcher les projets phares d’avancer. Ils aimeraient que Clinatec se recentre sur ses projets NIR et BCI, et obtienne des résultats « vendables », quitte à envisager quelques arrangements avec des questions éthiques.

En réalité, il semble que ces « arrangements » sont la principale cause des tensions internes à Clinatec. François Berger explique dans son mail que la « viabilité », le « sens » et « l’éthique » de Clinatec sont « en danger ». Juste avant la fin de l’été, il a fait jouer sa clause de conscience car il ne voulait plus être responsable médicalement des recherches au vu de la direction qu’elles prennent sous la pression du CEA. Suite à cette alerte, la direction du CHU a interdit, au moins temporairement, toute inclusion de patients et de volontaires sains dans des protocoles de recherche clinique.

Ce qui a déclenché ce « clash », c’est la volonté affichée par Benabid en réunion de réduire au maximum les coûts sur la future prise en charge de patients tétraplégiques. Le projet BCI ayant déjà coûté cher au CEA, le célèbre neurochirurgien aurait aimé rogner sur les dépenses en se passant des rééducateurs ou kinésithérapeutes accompagnant normalement les patients. Ces velléités n’ont pas plu à certains membres du personnel, qui ont sonné « l’alerte » dont parle Berger.

L’ambiance s’était déjà considérablement dégradée dans les derniers mois. Sommés de fournir des résultats sans en avoir les possibilités techniques, plusieurs employés ont connu ou frôlé le « burn-out » : la fameuse « souffrance des équipes » dont parle Berger.

Il faut dire qu’il n’est pas de tout repos psychique de travailler à Clinatec : il faut par exemple supporter de voir des singes sombrer dans un état pitoyable après qu’on leur a injecté du MPTP, une neurotoxine provoquant les mêmes symptômes que la maladie de Parkinson. Pour se donner une idée de la dangerosité du produit, les manipulations de MPTP imposent d’interdire l’accès d’un laboratoire à toute personne non « habilitée » pendant quinze jours, comme il est indiqué dans ce mail du 13/03/2012 : « En raison d’une nouvelle manip utilisant du MPTP, le laboratoire rongeur du 4022 sera inaccessible du vendredi 23 mars au soir au mercredi 4 avril matin ; seules les personnes habilitées à utiliser du MPTP pourront entrer dans le laboratoire ».
Ces pauvres singes parkinsoniens ne bougent presque plus et s’infectent ainsi beaucoup plus facilement : en novembre 2012, ils ont par exemple tous été porteurs d’un « staphylocoque doré mectyline résistant ».

Si on donne du MPTP à des primates, c’est pour tester le projet NIR sur leur cerveau. Mais le projet n’avance pas : il est très compliqué d’implanter des émetteurs infrarouges dans le cerveau. Pour l’instant aucun singe parkinsonien n’a vu son état s’améliorer – ni même se détériorer moins lentement – grâce aux infrarouges. En revanche beaucoup sont morts.
Benabid supporte difficilement l’échec. À tel point qu’il préfère l’absence d’analyses aux mauvais résultats. Les cerveaux de singes implantés d’émetteurs infrarouge n’ont jamais été examinés à Clinatec : Benabid a préféré les envoyer en Australie, pour confier leur analyse à un de ses amis, le docteur John Mitrofanis. Cela n’a pas entraîné d’avancée supplémentaire, même si Benabid fanfaronne : « les résultats sur les primates dépassent les espérances initiales » (L’écho, mars 2015). Il faut bien rassurer les mécènes.

Les mécènes comme les journalistes sont en fait obligés de croire la propagande de Benabid. Aucune source n’est accessible pour vérifier le respect des protocoles médicaux, encore moins celui du bien-être animal. On a questionné le « comité de protection des personnes », une sorte de comité d’éthique pour la recherche biomédicale, mais la directrice nous a répondu qu’il « donne des avis, à la demande des promoteurs, sur les essais cliniques concernant le versant de la protection des personnes mais ce travail reste confidentiel ».

Quant aux personnes travaillant de près ou de loin à Clinatec, elles ne parlent pas, et à double titre : outre leur habituel « devoir de réserve », elles ont été récemment sommées par leur direction de se taire afin que les tensions ne s’ébruitent pas à l’extérieur.
Car ces derniers mois, un enjeu autrement plus grand que la bonne utilisation de l’argent public ou le respect des protocoles vis-à-vis des patients était en jeu : le président de Clinatec Alim-Louis Benabid était en lice pour obtenir le prix Nobel de médecine.

À Clinatec, on ne l’appelle ni monsieur Benabid, ni Alim-Louis : toutes les personnes travaillant avec lui le nomment « Ben ». Ce diminutif est utilisé comme une distinction et une marque de respect, pour sacraliser la dévotion générale envers le « gourou ». Le directeur du CEA Jean Therme fait tout son possible pour entretenir l’adulation envers sa personne. Le 12 décembre 2014, il envoyait ce mail : « En cette fin d’année, vous êtes invités à partager un moment privilégié afin de fêter, avec Alim-Louis Benabid et ses proches, les prix prestigieux qui lui ont été remis récemment. Ce sera l’occasion pour nous tous de lui témoigner notre amitié, notre fierté de travailler à ses côtés et notre reconnaissance pour tout ce qu’il a fait et continue à faire pour concrétiser l’ambition de Clinatec ». On ne sait pas si les invités ont dû lui jurer fidélité jusqu’à la fin de ses jours.

Ce monsieur de soixante-treize ans a déjà été maintes fois primé, essentiellement pour avoir développé, dans les années 1980, la stimulation électrique à haute fréquence dans les traitements de la maladie de Parkinson. Sur sa fiche Wikipedia, vingt-deux « distinctions » sont énumérées.
A l’automne dernier, il en a encore eu trois : le « Lifetime Achievement Award », remis à Las Vegas par la « North American Neuromodulation Society », le « Breakthrough Prize in Life Sciences » sponsorisé par Google et Facebook, et le prix Albert-Lasker. Ce dernier est considéré comme l’antichambre du prix Nobel.

Depuis la remise de ce prix Lasker en septembre dernier, le techno-gratin dauphinois s’est mis à rêver de voir un scientifique grenoblois labellisé, quarante-cinq ans après le prix Nobel reçu par Louis Néel. Pour que cette lucrative perspective se réalise (880 000 euros sont remis aux lauréats des prix Nobel), il fallait que la quasi-unanimité régnant en milieu médical autour des travaux et de la personnalité de Ben ne se fissure pas. Que tout le monde n’exprime à l’égard du neurochirurgien qu’« émotion, respect et admiration profonde », comme dirait la députée Geneviève Fioraso, qui l’avait choisi comme président de son comité de soutien pour les élections législatives de 2012. Que rien de négatif ne sorte sur Clinatec, partout considérée comme la clinique de Ben. Qu’on ne raconte ni les échecs, ni les tensions internes, ni la pression mise par le CEA et Benabid pour faire croire aux mécènes et au public que leurs travaux avancent.

Grâce aux menaces, rien n’est sorti jusqu’à la remise du prix Nobel de médecine cuvée 2015, ce lundi 5 octobre. Malgré ce black-out, Ben n’a pas été primé. Garde-t-il encore quelques chances pour l’année prochaine ?

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Les transhumanistes à l’attaque Au téléphone, le directeur de Clinatec François Berger a tenu à nous préciser. « Par contre, il y a quelque chose qui va vous intéresser : j’ai fait une tribune contre le transhumanisme. Je suis violemment opposé aux thèses de Laurent Alexandre. » Et en effet, le dernier numéro de la revue scientifique La Recherche (octobre 2015) publie deux tribunes que tout semble opposer. Laurent Alexandre, chirurgien-urologue, annonce en fanfaronnant que « la victoire des transhumanistes est prévisible », que l’ « opinion elle-même est devenue transhumaniste » et que de toute façon nous « devenons, sans en être conscients, des transhumains ». Quelques pages auparavant, François Berger et deux autres scientifiques, affirment : « Nous avons l’obligation éthique de réagir violemment à la banalisation de l’idéologie transhumaniste ».
Le transhumanisme, terme forgé en 1957 par Julian Huxley, théoricien de l’eugénisme et frère d’Aldous (auteur du Meilleur des mondes), est une idéologie qui vise non seulement à soigner les humains, mais grâce aux progrès conjoints des NBIC (nano et biotechnologie, informatique et science congnitive) à les améliorer, voire à lutter contre la mort, considérée comme une maladie.
Dans les laboratoires français travaillant autour du cerveau, et notamment à Clinatec, on ne communique jamais sur les possibilités d’amélioration de l’humain : on affirme toujours vouloir uniquement soigner. Stratégiquement, c’est assez rusé comme l’avait souligné l’ancienne ministre Geneviève Fioraso : « La santé, c’est incontestable. Lorsque vous avez des oppositions à certaines technologies et que vous faites témoigner des associations de malades, tout le monde adhère. » (France Inter, 27/06/12).
Aux Etats-Unis, les champs d’application des implants cérébraux assumés sont plus vastes. On parle de soigner grâce à eux l’anxiété, le stress ou la dépression des militaires revenant de zones de conflits. Le fondateur de Clinatec, Alim-Louis Benabid, avait déjà annoncé que les implants pouvaient permettre de soigner « la migraine, l’épilepsie, les troubles mentaux, les fameux TOC, le syndrome de la Tourette, l’obésité, l’anorexie ou diverses addictions » (Le Daubé, 4/12/2008).
Dans sa tribune François Berger oppose deux points de vue, le sien, celui d’un homme qui veut « juste soigner » Alzheimer et Parkinson. Et, « à l’opposé de cette démarche », celui des transhumanistes qui se sont emparés des progrès technologiques pour « chercher à construire un humain amélioré, hyperperformant et immortel ». D’un côté des extrémistes, qui promettent l’allongement de la vie à 140, 250, 500 ans voire l’immortalité. De l’autre les gentils chercheurs. Mais la frontière entre ces deux points de vues, qui peuvent cohabiter dans les mêmes laboratoires et développer le même genre de technologies, est-elle si délimitée ? Personne ne s’opposera jamais à ce que des tétraplégiques marchent. Mais les technologies développées à cette occasion pourront permettre de mettre au point la vision nocturne pour les fantassins envoyés en Afghanistan, les QI de 320, et les futurs post-aryens de demain. Qui gagnera à la fin ? Les comités d’éthiques ou les intérêts financiers ?
D’autant plus que la méfiance de François Berger envers les transhumanistes n’est pas tant idéologique : il a surtout peur de la mauvaise publicité que ces derniers pourraient faire à ses travaux. Ainsi écrit-il : « La peur des dérives suscitées par les partisans du transhumanisme risque en effet de provoquer des réactions sociétales qui vont à l’encontre du développement de l’innovation technologique. L’adoption d’un principe de précaution réactionnaire risquerait de bloquer tout développement technologique. Il nous ramènerait à une société moyenâgeuse ». Les implants cérébraux ou la bougie ? Rester un simple humain ou muter en cyborg, aurons-nous vraiment le choix ?

 

Suite  À Clinatec, le fiasco dissimulé

« Faire marcher les tétraplégiques » : c’est une des ambitions de Alim-Louis Benabid, président du directoire de Clinatec, la clinique expérimentale consacrée au cerveau situé sur le site du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). Pour avoir une caution médicale, Benabid avait également associé le CHU et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) à ce projet. Mais patatras : suite à des tensions autour des risques éthiques et une grande souffrance du personnel, ces partenaires ont été éjectés. C’est une histoire datant d’il y a trois ans, mais la raconter permet d’en apprendre beaucoup sur le fiasco d’un fleuron de la recherche grenobloise. Et sur l’impunité du CEA, qui s’est bien gardé de communiquer là-dessus et qui continue à tenter de capitaliser sur l’image de l’Inserm pour vendre Clinatec.

Entre les murs aseptisés de Clinatec, des hommes armés de fusils à pompe, gilet par balle sur le dos, avancent dans les couloirs. Ils évacuent les agents du CEA de leur propre clinique. Nous sommes le 27 janvier 2016. L’intervention est digne d’une attaque terroriste et les armes portées par la FLS — la force locale de sécurité, une milice privée du CEA — impressionnent tous les témoins de cette scène étrange.

Comment en est-on arrivé là ? Le feu couvait depuis plusieurs mois au sein de Clinatec. En 2011, cette « clinique du futur  » a ouvert sur un terrain du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) de la presqu’île sous les hourras de la communication : 20 millions d’euros d’argent public avaient été investis par l’État et les collectivités locales. Le président fondateur Alim-Louis Benabid promettait de faire marcher les tétraplégiques grâce à des progrès fulgurants sur les interfaces entre cerveau et machine (Brain Computer Interface, BCI, ça fait plus chic). Si la presse et les élus étaient enthousiastes, d’autres dénonçaient les velléités transhumanistes derrière des projets médicaux (voir sur www.piecesetmaindoeuvre.com).
Clinatec, dont le but est de faire des expériences sur des humains, est situé en dehors du milieu hospitalier, à l’intérieur d’une «  zone à régime restrictif », censée protéger le « potentiel technique et scientifique de la nation ». Pour avoir des cautions médicales et morales, Benabid et le CEA s’entourent de l’UJF (Université Joseph-Fourier, absorbée par l’UGA), du CHU et de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), tous partenaires du projet.

Les années passant, aucune innovation majeure n’aboutit et très peu d’informations sortent. Les six chambres d’hôpital de Clinatec ont hébergé plusieurs patients, dont le premier tétraplégique implanté avec le BCI en 2017 (voir encadré). L’implant, défectueux, a causé une infection qui a nécessité son retrait lors d’une opération à risque (voir Le Postillon n° 38). Rien n’est publié sur cet échec et un deuxième handicapé est choisi pour être implanté. Il sera l’objet d’un grand plan com’ de Clinatec, qui invite un parterre de journalistes parisiens en mai 2018. Aucun ne rencontre l’implanté, mais tous reprennent les éléments de langage délivrés ce jour-là.

Le goût du secret est la marque de fabrique du CEA, qui répète ses consignes aux employés, comme : « ne pas communiquer avec la presse  ». Tactique efficace puisqu’il a fallu trois ans pour que des personnes parlent enfin des tensions internes à la clinique, qui ont conduit à l’intervention des hommes armés de la FLS au sein même de Clinatec.

Ce jour-là est l’aboutissement d’une longue mise sous pression et de tensions entre les structures.

Il y a le CEA d’un côté, prêt à tout pour terminer ses projets racoleurs, comme le BCI ou le NIR, un nouvel implant dans le cerveau permettant de lutter contre Parkinson. De l’autre, on trouve les trois partenaires, réunis au sein d’une UMR (Unité mixte de recherche) (1) afin de profiter des équipements de pointe de cette clinique, pour réaliser des recherches médicales moins vendeuses sur le cancer.

Éthique en toc

Les deux blocs ne sont jamais parvenus à s’entendre. Le Postillon s’était déjà fait l’écho de la démission de François Berger, ancien directeur de Clinatec et directeur du secteur sujet-patient (là où les tests humains se déroulent). Berger avait averti dans une lettre du 14/11/2015 à propos des risques encourus par les malades : « mener des patients à Clinatec est très lourd et très coûteux dès que l’on veut respecter les prérequis de sécurité indispensables. Mais aucune dérive ne saurait être acceptée quand on sait l’exposition médiatique sociétale et éthique de Clinatec  ». Il détaille : «  Je n’ai pas eu de réponse à mes questions, donc j’ai actionné ma clause de conscience. J’étais le seul responsable de l’éthique  ».

D’autres documents prouvent les dérives dénoncées par François Berger. En janvier 2016, un syndicaliste du CEA a fait remonter aux tutelles médicales les témoignages récoltés : « une minimisation de la souffrance des malades, une prise de risque occultée aux patients, la déviation du protocole par inclusion de patients seulement pour afficher que le secteur sujets-patients reçoit des malades, l’insuffisance de justification d’essais invasifs, dans le cas de l’implantation, où on enlève une rondelle d’os de cinq centimètres de diamètre  ».

En plus des problèmes éthiques, les employés de Clinatec font face à des incohérences sur la gouvernance. En mai 2015, 60 scientifiques de Clinatec, dont une majorité du CEA, dénoncent dans une lettre « un coup de frein [qui] se fait ressentir de manière notable et inquiétante. (…) Les décisions ne sont plus prises, des projets innovants ayant de fortes chances d’être financés sont soudainement avortés », poursuivent les signataires des quatre tutelles. «  Il est urgent qu’une entente au plus haut niveau soit prise rapidement », défendent les chercheurs de Clinatec « soudés sur le terrain ». Celle-ci ne sera jamais trouvée. Un syndicaliste rapporte : «  Les tutelles ont donné l’impression d’avoir seulement la capacité de sauver les projets plutôt que les scientifiques ».

La presse promeut à longueur d’articles le mythe grenoblois et la supposée entente radieuse entre l’université, la recherche et l’industrie. Ses fondateurs avaient créé Clinatec sur cette prémisse. Mais les tutelles, incapables de s’entendre, font s’effondrer le partenariat entre les quatre institutions. L’échec est cuisant.

Deux coqs sur le même tas de fumier

Parmi les explications, Emmanuel (2) de l’Inserm pense savoir que « Benabid ne voulait pas que les recherches de l’UMR réussissent. Il n’a pas créé Clinatec pour nous faire briller. Alors il a fait chier François Berger partout où il pouvait  ». Dominique rapporte aussi : « Benabid ne supportait pas que l’UMR soit trop active. Il voulait son hôpital, et utiliser son IRM quand il le souhaitait, sans avoir à remplir de planning ». En effet, les premiers résultats scientifiques de l’UMR voient le jour, alors que Benabid rame sur ses projets.

Par ailleurs, dix chercheurs et techniciens font remonter leurs plaintes aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) des quatre tutelles, qui organisent enfin une réunion en décembre. Leurs conclusions sont cinglantes : « La situation de Clinatec semble catastrophique au niveau organisationnel. (…) La charge émotionnelle est forte, les conflits d’éthique et l’insécurité d’avenir des projets font qu’il est très difficile de travailler  », conclut le document. À cette époque, Fabrice est en fonction à l’Inserm et souffre : « Quand les problèmes sont arrivés là-bas, c’était un no man’s land. Il n’y avait personne à qui parler pour trouver du soutien  ». En fin d’année 2015, Berger alerte sur «  la probabilité de problèmes très graves » et du « harcèlement sur le terrain qui s’est accru  ». Bonne ambiance.

Pour régler les difficultés, après une réunion CEA/Inserm en novembre 2015, ce dernier décide de retirer ses troupes du bâtiment de Clinatec. Dans la foulée, Benabid en profite pour en remettre une couche : « En novembre, le président du directoire nous demande de partir dans la semaine », se souvient Dominique. La date limite est reportée, mais la pression reste constante : « La stratégie est assez évidente de pousser un membre de l’équipe à la faute, dans le contexte d’un harcèlement fait de petits riens quotidiens, afin de justifier ainsi notre départ immédiat  », affirme Berger, suite à la réunion.

Le CEA continue de faire monter la pression de la cocote Clinatec : « Les bureaux sont déménagés sans l’avis des chercheurs, des badges désactivés, le directoire ne parle pas aux salariés, une lenteur administrative volontaire et un flou total sur le pilotage de Clinatec  », résume-t-on lors de la réunion des CHSCT. Bonne ambiance, encore et toujours.

L’ablation de l’Inserm

Voilà comment, le 27 janvier 2016, on aboutit à l’intervention de la FLS, avec ses cris, ses armes, ses pleurs. La milice privée du CEA est intervenue suite à une discussion où le ton est monté. « Ils ont fait croire à une agression alors que c’était juste une discussion de couloir. Le CEA voulait nous faire passer pour des excités, mais il s’est ridiculisé », estime François Berger, impliqué dans la dispute (3).

Les 28 et 29 janvier, la FLS campe aux portes de Clinatec et empêche les agents du CEA de rentrer pour leur sécurité – les dirigeants du CEA estimant que leurs anciens associés de l’Inserm seraient devenus dangereux. « Suite aux agressions verbales, nous avons décidé de prendre une mesure exceptionnelle », envoie par mail Marie-Noëlle Séméria, directrice du Leti, l’institut du CEA dont dépend Clinatec. « Cela a servi uniquement à faire peur, à intimider les gens et a permis au Leti de montrer sa force », enrage Brigitte de l’Inserm, qui a souffert, comme ses collègues, de cette intervention musclée. Un évènement qui en a marqué beaucoup : « Avec la FLS, on voit qu’on n’est rien. C’est l’impuissance totale. On ne peut pas se faire entendre face aux armes  », témoigne Fabrice, qui a travaillé dans cette clinique du futur.

Benabid utilise un langage plus médical pour résumer l’épisode : « Il m’a dit qu’il fallait “faire une ablation de l’Inserm. Ça va prendre du temps à cicatriser, mais c’est nécessaire”  », rapporte Dominique, salarié de l’Inserm.

Suite à ce pic de tension, l’Institut national de la santé déménage et s’installé pendant deux ans dans des algécos juste à côté de Clinatec. « Pour avoir accès à notre outil de travail, il faut badger tout le temps, pour passer des tourniquets ou franchir les nombreux sas. Tout cela était fait pour nous humilier gratuitement  », sourit jaune Brigitte.

Depuis la fin de 2017, les équipes de l’Inserm sont séparées dans de nouveaux locaux à la Tronche et sur le campus, au prix de coûteux travaux : l’université a par exemple déboursé près de 2 millions d’euros pour rénover deux étages du bâtiment Bio B, sur le campus. Il faut aussi compter la bagatelle de 300 000 euros pour déplacer bureaux et machines.

À la note des travaux s’ajoute le temps perdu par les scientifiques dans cette bataille – « plus de 2 millions d’euros  » d’après le conseil de laboratoire de l’UMR. Une fois l’Inserm définitivement déménagée, elle n’a plus accès au matériel de Clinatec, qui prend la poussière. Deux IRM, dont une opératoire, coûtant plusieurs millions d’euros restent à l’arrêt, tout comme le SPECT-CT (un appareil d’imagerie, 2 millions d’euros) et la plateforme biphoton (un appareil d’imagerie cellulaire, 1,5 million d’euros). Qui a dit qu’il n’y avait plus d’argent pour la recherche ?

Mais malgré ce divorce fracassant impulsé par lui-même, le CEA Grenoble continue d’afficher sur le site de Clinatec les projets Inserm et le visage de Berger, afin de capitaliser sur la réputation de l’institut qu’il a viré. À proprement parler, puisque Clinatec dispose d’un fonds de dotation recueillant les dons pour les recherches. Le départ de l’Inserm soulève pourtant de nombreuses questions sur le futur de Clinatec. « Qu’est ce que représente le CEA sur le marché de la santé ?  », s’interroge Emmanuel. « Il est crédible dans l’énergie nucléaire ou l’infrarouge militaire. Mais dans la santé, non. Alors qui va financer Clinatec, sans l’Inserm avec eux ? Personne ! » D’où la volonté de cacher le divorce.

Facile pour le CEA, qui jouit d’une impunité totale en plus d’être dispensé en permanence de rendre des comptes aux acteurs publics. Cacher ou montrer ce qui lui plaît, voilà bien la force de cette institution. Mensonges, gaspillage d’argent public, mépris de ses partenaires : tout est permis, le CEA croyant se trouver à l’abri des regards indiscret, caché derrière ses hauts grillages et les armes de sa FLS. En apparence, la cicatrisation dont parlait Benabid s’est bien déroulée. Mais les apparences seules ne suffisent plus.

(1) Une UMR (Unité mixte de recherche) est une entité créée à partir de la mise en commun de moyens par plusieurs structures de recherche (ici, le CHU, l’UGA et l’INSERM), mais le CEA n’a jamais fait partie de l’UMR de Clinatec, créant un flou. Celle-ci n’ayant pas de convention d’hébergement avec Clinatec, le CEA a pu facilement demander à l’UMR de partir.

(2) Ce prénom et tous ceux de l’article ont été modifiés.

(3) Contacté, le CEA nous a affirmé vouloir répondre, mais a invoqué la nécessité de validation de cette réponse par toutes le tutelles. Lourdeur administrative ?

Toujours rien de publié, à quand le Segway ?

Le BCI (Brain Computer Interface), cette interface homme-machine qui vise à faire marcher un tétraplégique, avance. En mai 2018, devant la presse, Benabid pérore : « le travail [sur le BCI] a été soumis à une grande revue scientifique internationale  », suite à une implantation réussie – elle consiste en deux trous de 5 cm dans le crâne du patient destiné à accueillir des capteurs. Mais rien n’est sorti sur la prouesse de Clinatec dans la presse scientifique et pour cause : personne n’a rien vu des résultats. Pendant ce temps, en Suisse et aux États-Unis, des articles sur des sujets similaires sont eux bien sortis et le BCI semble dépassé avant même d’être achevé. Alors, à la manière du poisson hors de l’eau, Benabid convulse. Pendant l’événement parisien Big Bang santé, il affirme vouloir « expérimenter [le BCI] sur un Segway, puis sur une tractopelle de jardin  » avec « l’objectif d’améliorer la qualité de vie des handicapés  » (Le Figaro 14/11/2018). Parviendra-t-il, cette fois, à obtenir une caution scientifique plutôt qu’une belle communication ?

Le projet caché

Si l’Inserm apparaît encore sur le site de fonds de dotation alors qu’il ne fait plus partie de Clinatec, un projet nommé CorticalSight se fait lui beaucoup plus discret. Pourtant, un proche de Benabid, Fabien Sauter est affecté depuis février 2017 « au développement d’un dispositif implantable innovant destiné à restaurer la vision ». Le projet, qui se compose d’une mini caméra collée sur des lunettes et d’un implant dans le cerveau censé traduire l’image de la caméra en image mentale, est encore christique. Après le « lève-toi et marche  » du BCI, Benabid et Clinatec continuent avec Jésus, celui qui utilise de la salive pour rendre la vue à l’aveugle. Le projet, en collaboration avec de nombreux autres centres de recherche, est financé par la Darpa, la branche R&D de l’armée américaine. Ouf, les recherches de Benabid vont avant tout servir à faire la guerre.

Benabid fait la manche à Monaco

En novembre dernier, Benabid se pavane cette fois devant le gratin monégasque à l’Hotel Hermitage – 25 000 € la nuit – pour une soirée « Espoir ». Les salons rouge et or accueillent Albert II de Monaco, puis Thibault, tétraplégique, la deuxième personne implantée avec le BCI. Flouté pour « question d’anonymat », il est présenté aux riches du Rocher en fauteuil roulant. Le jeune homme pose pour la photo avec Thierry Henry, entraîneur de l’AS Monaco, et Vadim Vasilyev, bras droit du président du club, Dmitri Rybolovlev (6,8 milliards de dollars sur ses comptes). Cet oligarque russe a été inculpé deux semaines avant la photo pour « trafic d’influence » et « corruption  ». Benabid est toujours à sa place près des gens importants. D’autant que la barre des 30 millions d’euros de dons prévus pour 2018 (et défiscalisés à 66 %) est loin d’être atteinte. En 2018, à peine 17 millions avaient été amassés. Rybolovlev va-t-il sortir le carnet de chèques pour compléter la somme ?

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Science mag : Artificial intelligence turns brain activity into speech

Artificial intelligence turns brain activity into speech

For many people who are paralyzed and unable to speak, signals of what they’d like to say hide in their brains. No one has been able to decipher those signals directly. But three research teams recently made progress in turning data from electrodes surgically placed on the brain into computer-generated speech. Using computational models known as neural networks, they reconstructed words and sentences that were, in some cases, intelligible to human listeners.

None of the efforts, described in papers in recent months on the preprint server bioRxiv, managed to re-create speech that people had merely imagined. Instead, the researchers monitored parts of the brain as people either read aloud, silently mouthed speech, or listened to recordings. But showing the reconstructed speech is understandable is « definitely exciting, » says Stephanie Martin, a neural engineer at the University of Geneva in Switzerland who was not involved in the new projects.

People who have lost the ability to speak after a stroke or disease can use their eyes or make other small movements to control a cursor or select on-screen letters. (Cosmologist Stephen Hawking tensed his cheek to trigger a switch mounted on his glasses.) But if a brain-computer interface could re-create their speech directly, they might regain much more: control over tone and inflection, for example, or the ability to interject in a fast-moving conversation.

The hurdles are high. « We are trying to work out the pattern of … neurons that turn on and off at different time points, and infer the speech sound, » says Nima Mesgarani, a computer scientist at Columbia University. « The mapping from one to the other is not very straightforward. » How these signals translate to speech sounds varies from person to person, so computer models must be « trained » on each individual. And the models do best with extremely precise data, which requires opening the skull.

Researchers can do such invasive recording only in rare cases. One is during the removal of a brain tumor, when electrical readouts from the exposed brain help surgeons locate and avoid key speech and motor areas. Another is when a person with epilepsy is implanted with electrodes for several days to pinpoint the origin of seizures before surgical treatment. « We have, at maximum, 20 minutes, maybe 30, » for data collection, Martin says. « We’re really, really limited. »

The groups behind the new papers made the most of precious data by feeding the information into neural networks, which process complex patterns by passing information through layers of computational « nodes. » The networks learn by adjusting connections between nodes. In the experiments, networks were exposed to recordings of speech that a person produced or heard and data on simultaneous brain activity.

Mesgarani’s team relied on data from five people with epilepsy. Their network analyzed recordings from the auditory cortex (which is active during both speech and listening) as those patients heard recordings of stories and people naming digits from zero to nine. The computer then reconstructed spoken numbers from neural data alone; when the computer « spoke » the numbers, a group of listeners named them with 75% accuracy.

A computer reconstruction based on brain activity recorded while a person listened to spoken digits.

H. Akbari et al., doi.org/10.1101/350124

Another team, led by computer scientist Tanja Schultz at the University Bremen in Germany, relied on data from six people undergoing brain tumor surgery. A microphone captured their voices as they read single-syllable words aloud. Meanwhile, electrodes recorded from the brain’s speech planning areas and motor areas, which send commands to the vocal tract to articulate words. Computer scientists Miguel Angrick and Christian Herff, now with Maastricht University, trained a network that mapped electrode readouts to the audio recordings, and then reconstructed words from previously unseen brain data. According to a computerized scoring system, about 40% of the computer-generated words were understandable.

Original audio from a study participant, followed by a computer recreation of each word, based on activity in speech planning and motor areas of the brain.

M. Angrick et al., doi.org/10.1101/478644

Finally, neurosurgeon Edward Chang and his team at the University of California, San Francisco, reconstructed entire sentences from brain activity captured from speech and motor areas while three epilepsy patients read aloud. In an online test, 166 people heard one of the sentences and had to select it from among 10 written choices. Some sentences were correctly identified more than 80% of the time. The researchers also pushed the model further: They used it to re-create sentences from data recorded while people silently mouthed words. That’s an important result, Herff says— »one step closer to the speech prosthesis that we all have in mind. »

However, « What we’re really waiting for is how [these methods] are going to do when the patients can’t speak, » says Stephanie Riès, a neuroscientist at San Diego State University in California who studies language production. The brain signals when a person silently « speaks » or « hears » their voice in their head aren’t identical to signals of speech or hearing. Without external sound to match to brain activity, it may be hard for a computer even to sort out where inner speech starts and ends.

Decoding imagined speech will require « a huge jump, » says Gerwin Schalk, a neuroengineer at the National Center for Adaptive Neurotechnologies at the New York State Department of Health in Albany. « It’s really unclear how to do that at all. »

One approach, Herff says, might be to give feedback to the user of the brain-computer interface: If they can hear the computer’s speech interpretation in real time, they may be able to adjust their thoughts to get the result they want. With enough training of both users and neural networks, brain and computer might meet in the middle.

*Clarification, 8 January, 5:50 p.m.: This article has been updated to clarify which researchers worked on one of the projects. 

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Usbek & Rica: Interfaces neurales : vers un cauchemar à la Matrix ?

Interfaces neurales : vers un cauchemar à la Matrix ?


Je cite:

Par-delà toutes les applications futures intéressantes des BCI, il s’agit d’une technologie qui pourrait être utilisée pour accéder aux représentations d’un individu contre son gré, voire pour contrôler ou manipuler ces représentations. Les BCI peuvent conduire à mettre en péril la protection de la vie privée, voire de l’identité des personnes

Ce qui, les Ti le disent, est une réalité ! Les recherches et les mises en application, contre des humains non consentants, sont à l’état avancé. Une dictature digne des pires cauchemars s’exerce sur les Ti, qui pour l’instant sont encore pris pour des fous, schyso etc… Thin foil, chapeau d’alu (ou d’hallu…), psychiatrisation des cobayes humains qui lancent l’alerte, est notre lot quotidien.


 

Les interfaces neurales, invasives ou non invasives, deviennent peu à peu une réalité. Si des obstacles techniques subsistent, de nombreuses questions éthiques sont amenées à surgir, souligne PRESANS, spécialiste de l’innovation industrielle, dans le cadre de l’événement DYSTOPIA, qui se tiendra le 5 mars 2019 au Centre Pompidou à Paris.

« Le design idéal d’une interface est celui qui fait oublier à l’utilisateur qu’elle existe. L’interface parfaite est celle à laquelle on ne pense plus quand on s’en sert. » Conception du design naïve ? L’apparition d’interfaces neurales nous incite certainement à nous poser la question…

Une interface neurale, ou brain-computer interface (BCI), c’est par exemple ce que Facebook développe actuellement afin de permettre à ses utilisateurs de taper des messages sans les mains. De son côté, la startup d’Elon Musk Neuralink développe une interface invasive « à bande passante ultra élevée ».

Prototypes peu fiables

De quoi s’agit-il ? Une interface neurale est un système permettant à un utilisateur de contrôler et de communiquer avec un autre système, par exemple un ordinateur, sans faire appel au système moteur, uniquement par l’activité cérébrale. La connexion avec le cerveau ne s’effectue pas au niveau des canaux de sortie nerveux ou musculaires, mais s’opère directement, soit par l’implantation de capteurs à l’intérieur du cerveau (BCI invasive), soit par des techniques externes d’imagerie cérébrale, le plus souvent d’électroencéphalographie (BCI non invasive). L’activité électrique des neurones à l’intérieur du cerveau est mesurée et analysée grâce à des algorithmes de traitement du signal et d’apprentissage automatique. Une BCI unidirectionnelle permet soit d’envoyer, soit de recevoir des signaux. Une BCI bidirectionnelle peut effectuer les deux opérations.

Les BCI non invasives restent pour la plupart des prototypes non utilisés en dehors des laboratoires, en raison de leur faible fiabilité. En dépit des avancées et d’un nombre considérable de recherches en cours, les BCI non invasives actuellement en utilisation tendent à présenter deux grandes lacunes. D’une part, environ 20 % des utilisateurs ne parviennent pas à contrôler l’interface, ce qui limite l’universalité des BCI. D’autre part, le code des signaux associés à l’activité électrique des neurones varie pour un même individu dans le temps, et entre individus. Cette non-stationnarité complique la tâche du décodage des signaux cérébraux. L’amélioration des algorithmes de traitement des signaux ne suffit pas pour faire fonctionner une BCI si l’utilisateur ne parvient pas à exécuter des commandes. Ces lacunes peuvent être réduites par l’amélioration de la formation des utilisateurs, ainsi que par l’amélioration du traitement du signal.

Perte d’identité, perte d’unité

Dans le cas des BCI invasives, les performances sont dans l’ensemble très supérieures grâce à un meilleur débit de la quantité des informations transférées, ainsi qu’à l’accès à un nombre plus élevé de dimensions de contrôle. Les applications des BCI incluent actuellement la recherche en neuroscience et la restauration de fonctions dans un cadre médical, à commencer par les implants cochléaires. Les applications potentielles vont du divertissement procuré par les jeux vidéo aux applications militaires telles que le contrôle d’un groupe de drones semi-autonomes.

Sur le plan du hardware, les BCI commercialisés sont actuellement toutes non invasives. Cependant des BCI invasives sont en cours de développement. Sur le plan du software, l’amélioration du traitement des signaux cérébraux passe par l’invention de meilleurs algorithmes, éventuellement en recourant à des techniques d’intelligence artificielle.

Les BCI existantes peuvent être bénéfiques aux individus en restaurant divers degrés de contrôle moteur ou de communication. Le recours aux BCI invasives peut être justifié par une meilleure efficacité. En cas de patients coupés du monde, l’interface neurale rend envisageable la restauration d’une capacité de communication, mais ne peut par elle-même indiquer dans quelle mesure le patient a pleinement conscience de sa situation.

Par-delà toutes les applications futures intéressantes des BCI, il s’agit d’une technologie qui pourrait être utilisée pour accéder aux représentations d’un individu contre son gré, voire pour contrôler ou manipuler ces représentations. Les BCI peuvent conduire à mettre en péril la protection de la vie privée, voire de l’identité des personnes. Joël de Rosnay envisage ainsi que la possibilité d’interfacer directement des cerveaux entre eux pourrait conduire à la perte du sentiment d’unité et d’identité des individus. Autre possibilité dystopique : les interfaces neurales dans Matrix, quoique laissant intact le sentiment d’identité, substituent un monde virtuel à la perception normale de la réalité. Sauf que l’interface est ici une interface à l’usage des machines. Et si l’interface neurale parfaite, c’était cela ?

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Rentée 2017

Quelques articles intéressants :

Un article de Lez avec un passage traduit de Military Neuroscience and the Coming Age of Neurowarefare  de Armin Krishnan.

Un article de

Mais aussi La Stimulation Elecrique du Cerveau Extraits du livre intitulé « Physical Control of the Mind» La Stimulation Electrique du CerveauVers une société psycho-civilisée Jose M. Delgado. Le sinistre Delgado dont on poursuit en France à Clinatec les travaux dignes de J. Mengele .

 

En avant goût un extrait qui sera très parlant à tous ceux qui balayent ce sujet de la main dés qu’ils y sont confrontés, on comprend aisément que c’est dérangeant de réfléchir à cela et surtout aux dérives potentielles. En effet on ne nous présente souvent que les applications thérapeutiques ou médicales et jamais le coté obscure…

Sous le capuchon chacune des patientes porte un stimoceiver utilisé pour stimuler le cerveau par radio et pour transmettre les signaux d’activité électrique du cerveau
Oui oui ça existe depuis plus d’un demi siècle, imagine ceci maintenant dans une société des télécommunications satellitaires…
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Des scientifiques sont parvenus à pirater un cerveau à distance et à contrôler les mouvements du corps

Imaginez quelqu’un qui contrôle à distance votre cerveau, forçant l’organe de traitement central de votre corps à envoyer des messages à vos muscles que vous n’avez pas autorisé. C’est une pensée incroyablement effrayante, mais les scientifiques ont réussi à accomplir ce cauchemar de science-fiction de façon tout à fait réelle, mais à une échelle très réduite, et ils ont même pu inciter leur sujet d’essai à courir, à se rester figer ou même à perdre complètement le contrôle de leur Membres. Heureusement, la recherche sera utilisée pour le bien plutôt que pour le mal … pour l’instant.
L’effort, dirigé par le professeur de physique Arnd Pralle, Ph.D., de l’Université du Buffalo College of Arts and Sciences, s’est concentré sur une technique appelée «stimulation magnéto-thermique». Ce n’est pas exactement un processus simple: cela nécessite l’implantation de brins d’ADN spécialement construit pour cela et des nanoparticules qui se rattachent à des neurones spécifiques – mais une fois la procédure peu invasive terminée, le cerveau peut être commandé à distance via un champ magnétique alternatif. Lorsque ces entrées magnétiques sont appliquées, les particules se réchauffent, provoquant le déclenchement des neurones.
L’étude, qui a été publiée dans la plus récente édition de la revue eLife , comprend des expériences sur les souris. À l’aide de la nouvelle technique, les chercheurs ont pu contrôler le mouvement des animaux, les faire rester immobiles, figer leurs membres, se retourner ou même courir.

 

En dépit du fait que cela a seulement être testé sur des souris, la recherche pourrait avoir des implications profondes dans le domaine de la recherche sur le cerveau. Le Saint-Graal pour les rêveurs comme Elon Musk, c’est que nous serons un jour capable d’améliorer notre cerveau pour éliminer les troubles de l’humeur et nous faire des créatures plus parfaites. Cette recherche révolutionnaire pourrait très bien constituer une étape importante vers cet avenir.

 

Source: BGR

Traduction: Fawkes News

Ti = cobayes gratuits pour le futur que nous construisent nos élites. Les autres dormez tranquilles, nous ne sommes que de pauvres fous qui entendons des voix…