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Voice to Skull

Voix à Crâne

Le succès de la voix de Joseph Sharp sur le crâne, interprété avec l’émetteur de micro-ondes pulsées du Dr James C. Lin, et annoncé publiquement en 1974 à l’Université de l’Utah, lors d’un séminaire présenté aux facultés d’ingénierie et de psychologie.

Ce séminaire et le principe de fonctionnement de l’expérience réussie de Sharp ont été décrits dans la revue « American Psychologist » de mars 1975. Le principe de fonctionnement, qui a été amélioré au cours des trois décennies qui ont suivi le succès de Sharp, est basé sur le fait qu’une impulsion radar hyperfréquence de puissance moyenne à élevée peut produire un clic audible dans le sens auditif d’une personne en accord avec le signal. Cet effet est appelé « audition radar » depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le Dr Joseph Sharp s’est servi d’un ordinateur pour transmettre une impulsion de type radar à micro-ondes chaque fois que la forme d’onde de la voix d’un locuteur passait de haut en bas.

Le résultat était que lorsque Joseph Sharp était assis en ligne avec un émetteur de micro-ondes émettant des impulsions comme indiqué ci-dessus, il pouvait entendre une voix « robotique » parlant les chiffres de 0 à 9. Il n’a pas poussé l’expérience plus loin, du moins d’après les dossiers disponibles. L’expérience de Sharp a eu lieu en 1973, et bien que le potentiel des rayonnements micro-ondes à causer le cancer n’était pas aussi bien connu, il se peut que le danger des rayonnements soit la raison pour laquelle cette technologie n’a pas, du moins publiquement, été développée davantage.

Les recherches sur l’audition radar effectuées par le Dr Allen Frey dans les années 1960 ont établi qu’il fallait environ trois dixièmes de watt par centimètre carré de surface crânienne pour générer les clics à partir desquels la voix est synthétisée. La synthèse de la voix à partir des clics est une forme primitive de « l’audio numérique ».

Depuis quelques années, dans les années 1990 et au début des années 2000, l’armée américaine a reconnu la technologie « voice to skull », qu’elle a abrégée en « V2K », dans son thésaurus en ligne. Pour des raisons inconnues, l’armée a supprimé cette entrée de thésaurus vers 2007.

Certaines références au développement de types plus avancés de la voix au crâne peuvent être trouvées parmi les brevets, et de rares références de l’armée de l’air des États-Unis à la technologie à la fin des années 1990 à l’avenir.

Voice to skull (V2S/V2K), une version commerciale surnommée MEDUSA – « Mob Excess Deterrent Using Silent Audio », a été proposée pour le développement commercial à usage militaire et policier, selon ABC news de l’été 2008.

Les cibles signalent des transmissions sonores invasives de bonne fidélité à différents moments de la journée. Les voix qui disent des choses profanes et désobligeantes sont courantes. Des faux bruits de sonneries de téléphone, de téléavertisseurs, de réveils qui sonnent, de coups à la porte de la cible, et d’autres sons ont été signalés. La fidélité de ces transmissions indique une amélioration par rapport à la méthode démontrée par le Dr Joseph Sharp.

 


 

Voice to Skull

Joseph Sharp’s voice to skull success, performed with Dr. James C. Lin’s pulsed microwave transmitter, and publicly announced in 1974 at the University of Utah, at a seminar presented to the faculties of engineering and psychology.

That seminar, and the operating principle of Sharp’s successful experiment, were described in the March 1975 « American Psychologist » journal. The operating principle, which has been improved upon in the more than three decades since Sharp’s success, is based on the fact that one microwave radar pulse of medium to high power can produce an audible click in the hearing sense of a person in line with the signal. That effect has been called « radar hearing » since World War II.

Dr. Joseph Sharp used a computer to cause one microwave radar-like pulse to be transmitted every time a speaker’s voice wave form swung from high to low.

The result was that when Joseph Sharp sat in line with a microwave transmitter transmitting pulses as shown above, he could hear a « robotic » voice speaking the numerals 0 to 9. He did not carry the experiment further, at least according to available records. Sharp’s experiment took place in 1973, and although the potential for microwave radiation to cause cancer wasn’t as widely known, it may be that radiation danger is the reason this technology has not, at least publicly, been developed further.

Research into radar hearing by Dr. Allen Frey in the 1960s established that roughly three tenths of a watt per square centimeter of skull surface is required to generate the clicks from which the voice is synthesized. Synthesis of voice from clicks is a primitive form of « digital audio. »

For some years in the 1990s and early 2000s, the United States Army recognized « voice to skull » technology, which they abbreviated as « V2K, » in their on line thesaurus. For reasons unknown, the Army removed that thesaurus entry circa 2007.

Some references to developing more advanced types of voice to skull can be found among patents, and rare United States Air Force references to the technology in the late 1990s forward.

Voice to skull (V2S/V2K), a commercial version dubbed MEDUSA – « Mob Excess Deterrent Using Silent Audio », was proposed for commercial development for military and police use, per ABC news in summer 2008.

Targets report invasive sound transmissions of good fidelity at various times of day. Voices saying profane and disparaging things are common. False sounds of telephones ringing, pagers beeping, alarm clocks going off, knocking on the target’s door, and other sounds have been reported. The fidelity of these transmissions indicates improvement over the method demonstrated by Dr. Joseph Sharp.

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Silent Sound

Son silencieux

Le son silencieux d’Oliver Lowery, brevet américain 5,159,703, est la méthode actuelle pour le « son subliminal ». « Silent Sound » a remplacé le son subliminal « time slice », dans lequel de petites tranches d’un message subliminal étaient insérées dans un flux audio, par exemple au cinéma ou à la télévision, pour influencer l’auditeur. Silent Sound est mixé avec de l’audio dans des endroits comme les systèmes de musique de fond des grands magasins pour décourager le vol à l’étalage.

Bien que des améliorations aient été développées, un encodeur vocal Silent Sound prend un message vocal et utilise un circuit similaire à un changeur vocal téléphonique pour augmenter la fréquence de la voix près (mais sans dépasser) la limite supérieure de l’audition humaine. L’auditeur entend une tonalité aiguë fluctuante, et aucun mot ne peut être discerné, consciemment.

Cependant, le cerveau peut inconsciemment décoder les mots. Le cerveau profite du fait que près de la limite supérieure de l’audition, la sensibilité aux fréquences diminue. La courbe de sensibilité est inclinée vers le bas dans la plage de fréquences Silent Sound, environ 14 000 à 16 000 Hertz (cycles par seconde). Pour les lecteurs connaissant les circuits de détection radio, la récupération du son à partir d’un signal vocal modulé en fréquence (FM) converti se fait en utilisant le « slope tuning « Silent Sound » n’est pas un dispositif traversant seul par sa paroi. Cependant, lorsque Silent Sound est transmis à une cible par l’intermédiaire d’un émetteur voix contre crâne à travers un mur, si la cible est susceptible d’être hypnotisée (beaucoup de gens le sont), les processus de pensée et la personnalité de la cible pourraient être gravement perturbés au fil du temps, et la cible n’aurait aucune idée du pourquoi cela se produit, puisque le son est essentiellement silencieux. La cible peut entendre un son aigu ou un sifflement, mais pas de mots. La cible serait beaucoup moins capable de résister aux suggestions hypnotiques qu’avec un discours audible.

Il est à noter que de nombreuses cibles déclarent entendre des sons aigus ou des sifflements fréquents ou constants. (Je sais que je le sais)

La suggestion hypnotique subliminale  » Silent Sound  » peut également être ajoutée à l’écoute de la télévision câblée ou de la radio d’une cible, ou même simplement envoyée comme son dans l’air.


 

Oliver Lowery’s silent sound, U.S. patent 5,159,703, is the current method for « subliminal sound. » « Silent Sound » replaced « time slice » subliminal sound, in which small slices of a subliminal message were inserted into an audio stream, such as at movie or on TV, to influence the listener. Silent Sound is mixed with audio in places like department store background music systems to discourage shoplifting.

Although enhancements have been developed, at its simplest, a Silent Sound voice encoder takes a spoken message, and uses a circuit similar to a telephone voice changer to raise the frequency of the voice up near (but not exceeding) the upper limit of human hearing. The listener hears a fluctuating high-pitched tone, and any words cannot be discerned, consciously.

However, the brain can subconsciously decode the words. The brain takes advantage of the fact near the upper limit of hearing, the sensitivity to frequencies drops off. The sensitivity curve is sloped downwards in the Silent Sound frequency range, roughly 14,000 to 16,000 Hertz (cycles per second.) For readers with knowledge of radio detector circuits, recovering audio from a frequency modulated (FM) converted voice signal is done using « slope tuning « Silent Sound » is not a through-wall device by itself. However, when Silent Sound is transmitted to a target by way of a voice to skull through-wall transmitter, if the target is susceptible to hypnosis (many people are), the target’s thought processes and personality could be severely disrupted over time, and the target would have no idea why this was happening, as the sound is essentially silent. The target may hear a high pitched tone or hiss, but no words. The target would be much less able to resist hypnotic suggestions than with audible speech.

It should be noted that many targets report hearing frequent or constant high-pitched tones or hissing. (I know I do)

« Silent Sound » subliminal hypnotic suggestion can also be piggybacked on to a target’s cable TV or radio listening, or even just sent as sound through the air.

 

 

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Sur Arte, Des bourreaux aux mains propres

Un documentaire qui parle de personnages et sujets pas vraiment inconnus ici.ARTE / MARDI 26 NOVEMBRE A 22 H 30  Disponible du 19/11/2019 au 24/01/2020

Réalisation : Auberi Edler

Comment, au nom de la peur de l’ennemi communiste puis de la lutte contre le terrorisme, la culture de la torture s’est imposée aux États-Unis.

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Américains, impressionnés par la capacité supposée des autorités soviétiques à extorquer des aveux fabriqués de toutes pièces lors de procès spectacles, s’intéressent au lavage de cerveau. Avec la complicité d’universitaires et de médecins sans scrupules, la CIA cherche alors à élaborer les techniques susceptibles de briser l’esprit humain sans laisser de traces physiques. Pendant que le psychiatre Ewen Cameron expérimente sur ses patients, à leur insu, un programme associant électrochocs, cure de sommeil ou privation sensorielle, le neurologue Harold Wolff et le neuropsychologue Donald Hebb définissent pour la CIA les deux principes fondateurs de la torture psychologique, codifiée en 1963 dans le « manuel d’interrogatoire Kubark » : la douleur auto-infligée, utilisée par le KGB, consistant à imposer à l’individu la station debout ou une position figée ; et la privation sensorielle, qui conduit rapidement à une déficience mentale grave. Les célèbres expériences de Milgram et de Zimbardo, qui ont montré l’influence du contexte dans le développement de comportements inhumains, et, plus tard, la série à succès24 heures chrono inspireront elles aussi l’armée et les renseignements américains. De Guantánamo à Abou Ghraib, la guerre contre le terrorisme a ainsi mené à des dérives d’une cruauté indicible, dont seuls les exécutants directs ont eu à répondre devant la justice.

Système institutionnalisé
« On s’est habitué à l’idée qu’il serait moralement acceptable de ne reculer devant rien pour se sentir en sécurité« , analyse Rebecca Gordon, professeure de philosophie à l’université de San Francisco. Du passé esclavagiste des États-Unis à l’usage, par d’anciens soldats devenus policiers, de techniques barbares à l’encontre des migrants hispaniques, ce documentaire, associant archives, éclairages de spécialistes et de témoins (historiens, avocats, anciens interrogateurs, victimes…), montre comment la torture s’est pernicieusement ancrée dans les mentalités américaines, au détriment des valeurs démocratiques.

 

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Armes electroniques

La mise au point de nouvelles armes antipersonnel – Revue internationale de la Croix-Rouge

N°2 de la traduction d’articles issus du site MindJustice. « Sample of Rare and Outstanding Articles from 1976 to 1996 »

International Review of the Red Cross, 279

November 1, 1990
The Development of New Antipersonnel Weapons
by Louise Doswald-Beck and Gerald C. Cauderay

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Les blessures qui en résultent sont aujourd’hui, et le seront dans un avenir prévisible, pratiquement inexistantes. Le deuxième groupe de travail, composé principalement de psychiatres et de médecins, étudiera plus en détail les effets à court et à long terme, tant pour l’individu que pour la société, de la cécité &a par rapport aux autres blessures généralement subies sur le champ de bataille. Les informations recueillies peuvent ensuite être utilisées pour une discussion plus approfondie sur les implications juridiques et politiques de la mise au point de ces armes.

5. Armes à énergie dirigée (DEW)

Outre l’arme laser antipersonnel, qui à certains égards pourrait également être considérée comme une arme à énergie dirigée, il existe également des armes très spéciales, telles que celles utilisant des ondes électromagnétiques de différentes longueurs d’onde et des générateurs de faisceaux de particules, qui sont considérées par certains experts comme des armes antimatérielles potentielles extrêmement efficaces. S’il est peu probable que ce type particulier d’arme, qui nécessite un approvisionnement énergétique considérable, devienne opérationnel sur le champ de bataille dans un avenir proche, il n’en va pas de même pour les systèmes d’armes utilisant des faisceaux d’ondes ou d’impulsions électromagnétiques. Les effets induits chez l’homme par les ondes électromagnétiques sont connus, quoique imparfaitement, depuis longtemps et ont fait l’objet de recherches continues. Selon la fréquence utilisée, le mode d’émission, l’énergie rayonnée, la forme et la durée des impulsions utilisées, les rayonnements électromagnétiques dirigés contre le corps humain peuvent produire de la chaleur et provoquer de sérieux problèmes ou même des changements dans la structure moléculaire des cibles qu’ils atteignent.

Des travaux de recherche dans ce domaine ont été menés dans presque tous les pays industrialisés, et notamment par les grandes puissances, en vue d’utiliser ces phénomènes à des fins antimatérielles ou antipersonnel. Des tests ont démontré que de puissantes impulsions micro-ondes pouvaient être utilisées comme une arme pour mettre l’adversaire hors de combat ou même le tuer. Il est possible aujourd’hui de générer une impulsion hyperfréquence très puissante (par exemple entre 150 et 3 000 mégahertz), avec un niveau d’énergie de plusieurs centaines de mégawatts. Grâce à des systèmes d’antennes spécialement adaptés, ces générateurs pourraient en principe transmettre sur des centaines de mètres suffisamment d’énergie pour cuisiner un repas. Toutefois, il est important de mentionner que les effets mortels ou incapacitants auxquels on peut s’attendre des systèmes d’armes utilisant cette technologie peuvent être produits avec des niveaux d’énergie beaucoup plus faibles. Utilisation du principe de concentration du champ magnétique, qui permet le contrôle de la géométrie de la cible, au moyen de systèmes d’antennes spécialement conçus à cet effet,

l’énergie rayonnée peut être concentrée sur de très petites surfaces du corps humain, par exemple la base du cerveau où une énergie relativement faible peut produire des effets mortels. Il semble qu’avec la technologie actuellement disponible, on pourrait sérieusement envisager la production de tels systèmes d’armes, qui pourraient avoir une portée d’environ 15 km et balayer une zone avec une série d’impulsions rapides. Les soldats non protégés dans cette zone pourraient être mis hors de combat ou tués en quelques secondes. Une telle arme pourrait être installée sur un camion et serait donc facilement transportable.

Malgré la rareté des publications sur ce sujet, et le fait qu’il s’agit généralement d’informations strictement classifiées, les recherches menées dans ce domaine semblent avoir démontré que de très faibles quantités de rayonnement électromagnétique pouvaient altérer sensiblement les fonctions des cellules vivantes. Les travaux de recherche ont également révélé que des effets pathologiques proches de ceux induits par des substances hautement toxiques pouvaient être produits par des rayonnements électromagnétiques même à très faible puissance, en particulier ceux utilisant une forme d’impulsion contenant un grand nombre de fréquences différentes. Comme mentionné précédemment, l’énergie nécessaire pour atteindre ces résultats est souvent beaucoup plus faible que l’énergie nécessaire pour induire un effet significatif de la chaleur dans les tissus du corps.

Certaines recherches semblent avoir confirmé que les champs électromagnétiques de faible intensité, modulés de façon à être similaires aux ondes cérébrales normales, pourraient sérieusement affecter les fonctions cérébrales. Des expériences avec des champs magnétiques pulsés effectuées sur des animaux auraient produit des effets spécifiques tels que l’endormissement et le déclenchement de l’anxiété ou de l’agressivité, en fonction de la modulation de la fréquence utilisée. D’autre part, il est bien connu que des effets mortels peuvent également être produits en utilisant des niveaux de puissance plus élevés que ceux utilisés pour les expériences sur la modification du comportement. Une arme antipersonnel basée sur de tels principes biophysiques pourrait produire des effets similaires à ceux d’un gaz neurotoxique, mais n’aurait aucun effet secondaire et ne laisserait aucune trace durable.

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International Review of the Red Cross, 279

November 1, 1990
The Development of New Antipersonnel Weapons
by Louise Doswald-Beck and Gerald C. Cauderay

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resulting injuries is at present, and will be for the foreseeable future, virtually non-existent. The second working group, which will principally comprise psychiatrists and doctors, will study in greater detail the short and long-term effects, both  for the individual and for society, of blindness &a compared with other injuries typically sustained on the battlefield.  The information collected can then be used for a more thorough discussion of the legal and policy implications of the development of these weapons.
5. Directed energy weapons (DEW)
Apart from the anti-personnel laser weapon, which in some respects could also be considered as a directed energy weapon, there are also very special weapons, such as those using electromagnetic waves of different wavelengths   and generators of particle beams, which are considered by some experts as extremely efficient potential anti-materiel weapons. Although this particular type of weapon, which requires a considerable energy supply, in unlikely to become operational on the battlefield in the near future, the same cannot be said for weapon systems using beams of electromagnetic waves
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or pulses. The effects induced in human beings by electromagnetic waves have been known, albeit imperfectly, for a long time and have been the subject of continuous research. Depending on the frequency used, the emission mode, the energy radiated, and the shape and duration of the pulses used, electromagnetic radiations directed against the human body may produce heat and cause serious bums or even changes in the molecular structure of the issues they reach.

Research work in this field has been carried out in almost all industrialized countries, and especially by the great powers, with a view to using these phenomena for anti-materiel or antipersonnel purposes. Tests have demonstrated that powerful microwave pulses could be used as a weapon in order to put the adversary hors de combat or even kill him. It is possible today to generate a very powerful microwave pulse (e.g., between 150 and 3,000 megahertz), with an energy level of several hundreds of megawatts. Using specially adapted antenna systems, these generators could in principle transmit over hundreds of metres sufficient energy to cook a meal.
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However, it is important to mention that the lethal or incapacitating effects which can be expected from weapon systems using this technology can be produced with much lower energy levels. Using the principle of magnetic field concentration, which permits the control of the geometry on the target, by means of antenna systems especially designed for the purpose,
the radiated energy can be concentrated on very small surfaces of the human body, for example the base of the brain where relatively low energy can produce lethal effects.  It seems that with currently available technology, serious consideration could be given to the production of such weapon systems, which could have a range of approximately 15 km and could sweep a zone with a series of fast pulses. Unprotected soldiers within this zone could be put hors de combat or killed within a few seconds. Such a weapon could be installed on a truck and would therefore be easily transportable.
In spite of the rarity of publications on this subject, and the fact tht it is usually strictly classified information, research undertaken in this field seems to have demonstrated that very small amounts of electromagnetic radiation could appreciably alter the functions of living cells. Research work has also revealed that pathological effects close to those induced by highly toxic substances could be produced by electromagnetic radiation even at very low power, especially those using a pulse shape containing a large number of different frequencies. As mentioned earlier, the energy necessary to achieve these results is often much lower than the energy required to induce a significant effect of heat in body tissues.
Some research seems to have confirmed that low-level electromagnetic fields, modulated to be similar to normal brainwaves could  seriously affect brain function. Experiments with pulsed magnetic f ields carried out in animals have reportedly produced specific effects such such as inducing sleep and triggering anxiety or aggressiveness, depending on the modulation of the frequency used. It is, on the other hand, well known that lethal effects can also be produced by using higher power levels than those used for the experiments on behaviour modification. An anti-personnel weapon based on such biophysical principles could produce similar effects to those of a nerve gas, but would have no secondary effects and leave no lasting trace.

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Articles de presse

Le scientifique fou qui a été le pionnier des expériences de contrôle de l’esprit de la CIA

Traduction Activist Post : The Mad Scientist Who Pioneered the CIA’s Mind Control Experiments

Si vous croyiez en l’existence des expériences de contrôle mental de la CIA MK-ULTRA dans les années 1960, les gens supposeraient probablement que vous avez pris un peu trop d’acide. Et cela aurait très bien pu être le cas si vous aviez été l’un des sujets inconscients du savant fou, Sidney Gottlieb. Gottlieb a développé ses pratiques directement à partir de médecins nazis responsables de certaines des expériences humaines les plus horribles sur les victimes des camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. À un moment donné, les scientifiques nazis ont été transportés par avion aux États-Unis pour donner des leçons aux agents de la CIA sur les effets du sarin, un gaz toxique mortel.

Gottlieb a imité ces tactiques nazis sur des sites noirs dans le monde entier.

[Gottlieb] fonctionnait presque complètement sans surveillance. Il a reçu une sorte de chèque de son patron titulaire et de son vrai patron, Richard Helms, et du directeur de la CIA, Allen Dulles. Mais aucun d’eux ne voulait vraiment savoir ce qu’il faisait. Ce type avait un permis de tuer. Il avait le droit de réquisitionner des sujets humains aux États-Unis et dans le monde entier et de les soumettre à toutes sortes d’abus qu’il voulait, jusqu’au point d’en être mortel – mais personne ne regardait par-dessus son épaule. Il n’a jamais eu à faire de rapports sérieux à qui que ce soit. Je pense que la mentalité devait être que ce projet est si important – le contrôle de l’esprit, s’il peut être maîtrisé, est la clé de la puissance mondiale.

Certaines de ses expériences impliquaient des participants volontaires. Par exemple, Whitey Bulger s’est porté volontaire pendant son premier séjour en prison. On lui a dit que les expériences avaient pour but de rechercher des remèdes contre la schizophrénie. En réalité, on lui a administré du LSD tous les jours pendant plus d’un an pour tenter de détruire l’esprit humain. C’était la première étape, avant que l’esprit puisse être remplacé par un nouvel esprit, un esprit que la CIA contrôlerait. Parmi les autres victimes figuraient des hommes attirés par des prostituées et des prisonniers étrangers « sacrifiables » qui n’avaient pas droit à une procédure régulière. Au cours du processus, les gens sont devenus fous, des vies ont été ruinées et des gens sont morts.

Un nouveau livre de Stephen Kinzer est sorti aujourd’hui  intitulé Poisoner in Chief qui plonge au plus profond de l’homme derrière les fameuses expériences de contrôle mental des années 1950 et 1960, MK-ULTRA.

L’empoisonneur en chef de Stephen Kinzer se lit comme un thriller d’espionnage, mais ses révélations sur la carrière macabre de Sidney Gottlieb de la CIA sont profondément troublantes. Le travail de Kinzer souligne une fois de plus le pouvoir narratif de la biographie pour déterrer notre histoire collective. » -Kai Bird, co-auteur de l’American Prometheus, auteur de The Good Spy et lauréat du prix Pulitzer.

Ce sont de telles révélations qui rendent insensé de faire confiance au gouvernement. Ce n’est là qu’un petit exemple parmi tant d’autres de la preuve irréfutable que notre gouvernement peut être psychotique et diabolique. Alors pourquoi diable y a-t-il encore des millions et des millions de personnes qui se battent chaque jour pour que le gouvernement ait plus de pouvoir sur nous ? C’est le renversement ultime, c’est que des citoyens innocents doivent justifier chaque action auprès du gouvernement, alors que le gouvernement, coupable d’innombrables méfaits, fait tout ce qu’il veut en toute impunité. Il faut vraiment être stupide pour ignorer toutes les violations du passé, des expériences de Tuskegee sur la syphilis aux mensonges qui poussent les États-Unis à entrer en guerre après la guerre.

*Ce post contient des liens d’affiliation Amazon, du site original

***

WIKIPEDIA : En avril 1953 il prit la tête du projet top-secret MKULTRA qui avait été décidé par le directeur de la CIA Allen Dulles. Gottlieb testa notamment l’administration de LSD et d’autres substances psychotropes pour désorienter les sujets. Il finança des recherches sur le lavage de cerveau, basé sur la destruction du psychisme de telle manière que le sujet admette n’importe quoi. Il sponsorisa les recherches controversées de médecins tels que Ewen Cameron et Harris Isbell sur des cobayes humains. Beaucoup de personnes souffrirent gravement des conséquences des recherches qu’il finança conjointement avec la Fondation Rockefeller.

 

Tiens tiens, Rockfeller, il semble avoir été dans tous les bons coups celui-là…

 

 

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Transhumanisme

Clinatec, c’est pas très net.

Intéressant papier mettant plusieurs choses en relief, notamment ce qui est ici un poncif : il s’agit toujours de santé, circulez il n’y a rien à voir…

Dans les laboratoires français travaillant autour du cerveau, et notamment à Clinatec, on ne communique jamais sur les possibilités d’amélioration de l’humain : on affirme toujours vouloir uniquement soigner. Stratégiquement, c’est assez rusé comme l’avait souligné l’ancienne ministre Geneviève Fioraso : « La santé, c’est incontestable. Lorsque vous avez des oppositions à certaines technologies et que vous faites témoigner des associations de malades, tout le monde adhère. » (France Inter, 27/06/12).
Aux Etats-Unis, les champs d’application des implants cérébraux assumés sont plus vastes. On parle de soigner grâce à eux l’anxiété, le stress ou la dépression des militaires revenant de zones de conflits. Le fondateur de Clinatec, Alim-Louis Benabid, avait déjà annoncé que les implants pouvaient permettre de soigner « la migraine, l’épilepsie, les troubles mentaux, les fameux TOC, le syndrome de la Tourette, l’obésité, l’anorexie ou diverses addictions » (Le Daubé, 4/12/2008).

Ici on parle éthique et clause de conscience au sein des équipes de chercheurs travaillant sur les implants cérébraux. Tout un blabla qui par ailleurs n’empêche pas la neuro-dictature de se mettre en place.

Rappel :

Le but revendiqué, officiel, de Clinatec, est de « nous mettre des nanos dans la tête ». En clair, des implants cérébraux. Pour être encore plus clair, le programme Clinatec travaille depuis 2006 dans une quasi clandestinité à l’interface cerveau-machine, à l’intrusion du pouvoir médical et politique dans notre for intérieur (espionnage, détection des intentions, décryptage des sentiments, reconnaissance de la « pensée »). L’interface primate-machine et, déjà, homme-machine, ouvre la porte, elle, au pilotage des rats, des macaques, des hommes – bref, à la production de robots humains, de « cyborgs » si vous voulez, « d’organismes cybernétiques ».

En lien avec le sujet de ce blog : espionnage, détection des intentions, décryptage des sentiments, reconnaissance de la pensée ce à quoi me confrontent les V2K. Je peux constater tous les jours que c’est le cœur du sujet.

 

Article de Le postillon.org : Les Singes de Clinatec ont raté le prix Nobel

Grenoble vient d’échapper à un tsunami médiatique. Le célèbre neurochirurgien grenoblois Alim-Louis Benabid était pressenti pour devenir Prix Nobel de médecine. Raté : celui-ci est revenu à trois chercheurs étrangers travaillant autour des maladies parasitaires. Pour donner à Benabid un maximum de chances dans sa quête du Saint-Graal, ses collaborateurs ont reçu l’ordre de se taire. Car depuis quelques mois, Clinatec – le centre de recherche autour des maladies du cerveau qu’il a cofondé avec le directeur du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) Jean Therme – est en proie à de vives tensions internes. Les singes de Clinatec prennent-ils de l’héroïne ? L’éthique médicale est-elle soluble dans le CEA ? Pourquoi le directeur François Berger a-t-il fait jouer sa clause de conscience pour alerter sur le sens du projet ?

« Je ne peux pas vous répondre, je suis tenu par le devoir de réserve ». C’est François Berger au téléphone, l’ancien directeur de Clinatec. Ce centre de recherche teste, sur des animaux ou sur des humains, des dispositifs implantés dans le cerveau. Pour ses promoteurs, le noble but de cette structure est de progresser dans le soin des maladies du cerveau (comme Alzheimer ou Parkinson) ou dans l’aide aux personnes paralysées : un des projets ambitionne de faire « remarcher les paralysés » en pilotant un exosquelette par la pensée. Pour ses opposants, Clinatec oeuvre à la fabrication d’un humain « augmenté » par la technologie, travaille au « contrôle de la pensée » et au développement du transhumanisme, cette idéologie qui désire vaincre la mort en faisant muter l’homme (1).

Ouvert depuis 2012, ce centre de recherche n’a jamais été officiellement inauguré par crainte des opposants. Ses activités ont débuté quelques années plus tôt dans des bâtiments du CEA. Depuis, nul ne sait ce qui s’y passe, alors que Clinatec a bénéficié pour son lancement de plus de vingt millions d’euros d’argent public (2) en plus du soutien de la fondation Safra, tenue par la veuve du banquier milliardaire Edmond Safra.

Mais ces « technologies de pointe » sont une vraie pompe à fric. En manque de liquidités, Clinatec a lancé l’année dernière une campagne de mécénat : deux personnes ont été embauchées, l’une comme « responsable du mécénat », l’autre comme « chargée du mécénat ». Co-influence, une entreprise spécialisée dans le « conseil en foundraising, mécénat et communication », est chargée de booster la campagne pour faire rentrer 30 millions d’euros dans les caisses. Sur le site internet de Clinatec, on a maintenant le droit à des slogans accrocheurs, comme « les malades n’ont pas le temps d’être patients » ou culpabilisants : « Marcher… ne plus trembler… croire à la guérison, cela change une vie. Aidez-nous à changer celle de millions de personnes. Soutenez-nous. Chaque minute compte ». Un « clip de promotion » et un « film institutionnel » ont été réalisés. Sur les images, les soi-disant « patients » sont en fait des salariés de Clinatec. Le centre de recherche n’étant parvenu pour l’instant à aucun résultat « spectaculaire », le service de communication maquille donc la réalité. On compte parmi les mécènes le Crédit agricole (400 000 euros), le club Soroptimist (« club service » féminin) de Grenoble (4 000 euros), le Rotary Club ou des lycéennes de Saint-Jean-de-Bournay (collecte après une projection de film). Un club de randonnée ardechois a même organisé une « Randorêve » au profit de Clinatec.

Si on a appelé François Berger, ce n’est pas pour faire un don : c’est parce que de graves turbulences internes agitent Clinatec depuis plusieurs mois. Pour preuve cet extrait de mail envoyé par François Berger le 2 Juillet 2015 à une centaine de personnes concernées par Clinatec :

« Votre alerte, que je partage, m’impose aussi de parler à tous. Je veux aussi nous lancer un appel assez solennel. (…) Depuis novembre dernier, progressivement l’ambiance s’est dégradée, mettant en danger la viabilité du projet, son sens et son éthique. Entraînant aussi une souffrance des équipes qu’il faut absolument arrêter. (…) Un Clinatec Cea-Leti n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique ; un Clinatec Inserm n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique ; un Clinatec UJF n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique ; un Clinatec CHU n’aura pas d’opérabilité, ni de sens ni d’éthique. C’est à quatre que Clinatec a un sens, une opérabilité, une éthique. Il nous faut donc travailler en urgence à une solution qui nous associe à nouveau en sortant de nos intégrismes mono-institutionnels. (…) En attendant rétablissons le calme et la convivialité. »

Au téléphone, François Berger n’a pas voulu nous en dire plus, à cause donc de ce fameux « devoir de réserve ». À peine concède-t-il qu’il n’est plus directeur de Clinatec depuis le printemps dernier, et même plus directeur du SSP (secteur sujets patients) depuis le début du mois de septembre. Aujourd’hui il travaille toujours à Clinatec, mais dirige « seulement » une équipe d’une trentaine de personnes. Pourquoi ? « Devoir de réserve » !

Le secret a toujours été la marque de fabrique de Clinatec. Une partie du bâtiment a d’ailleurs été classée en « zone à régime restrictif » afin de « protéger le potentiel technique et scientifique de la nation ». Un des buts de ce classement est « d’empêcher la fuite d’informations » : l’innovation censée « sauver des vies » est protégée par le secret défense. Les grenoblois ne savent pas par exemple qu’à Clinatec on produit des OGM pour faire des expérimentations. Voyez donc ce mail du 26/09/2014 : « Nous allons déposer dans les prochaines semaines un nouveau dossier de déclaration d’utilisation OGM (en complément de notre agrément actuel) (…). Si vous avez des nouveaux projets mettant en œuvre des OGM, il serait possible de les intégrer à cette demande ». Des OGM synthétisés en plein centre de Grenoble : qu’en pense le maire écolo Eric Piolle ?

Pour ausculter les turbulences internes, on est allé questionner Patrick Levy, le président de l’université Joseph Fourier (un des partenaires de Clinatec). Le monsieur s’est voulu rassurant : « Les tensions à Clinatec ? C’est avant tout un problème de personnes, donc c’est un peu compliqué d’en parler. Mais non, il n’y a pas de problèmes éthiques, même si je sais que vous auriez bien aimé ».

Patrick Levy est un bon communicant : il sait donner les « bonnes » réponses, même si elles sont éloignées de la réalité. Il y a effectivement quelques « problèmes de personnes » au sein de Clinatec, ou plutôt des problèmes de structure. La bonne entente entre les quatre structures associées dans Clinatec – le CEA (commissariat à l’énergie atomique), le CHU (l’hôpital), l’université Joseph Fourier et l’Inserm (institut national de la santé et de la recherche médicale) – a éclaté depuis quelques mois.

Pour comprendre la cause de cette dispute, il faut revenir sur les objectifs de Clinatec. Le CEA a pour l’instant surtout communiqué autour de deux projets phares : le projet NIR (Near Infra Red) qui aimerait « utiliser la lumière proche infrarouge pour prévenir et stopper l’évolution de la maladie de Parkinson » ; et le projet BCI (Brain Computer Interface) qui promet de « faire marcher des paralysés » grâce à des implants installés dans le cerveau commandant un exosquelette.

Sur ces deux projets, le CEA a misé beaucoup d’argent. Leur aboutissement permettrait de faire « rayonner » Clinatec et par ricochet lui-même. Mais pour l’instant ils n’avancent pas : les dispositifs technologiques sont loin d’être au point. En juin 2013, Les Echos annonçaient que les premiers tests sur l’homme du projet BCI auraient lieu fin 2013 ou début 2014 : bientôt deux ans après, aucun humain n’a encore été implanté – fort heureusement.

Des recherches médicales progressent à Clinatec, notamment autour du traitement des tumeurs au cerveau, mais elles sont moins spectaculaires, et plutôt menées par les équipes du CHU. Elles intéressent donc moins le CEA, qui veut bien aider la médecine si cela lui assure un maximum de citations dans la presse. Cette recherche de la gloire plutôt que des résultats véritablement utiles à la société transparaît à travers le projet BCI : l’exosquelette pesant encore plus de soixante kilos et nécessitant un fil accroché au plafond pour être maintenu en équilibre, la « marche » ne devrait être efficace que pour faire des belles photos. D’ailleurs, qui fréquente un peu des personnes tétraplégiques (paralysées des quatre membres) sait qu’avant de pouvoir gambader entourées d’un exosquelette de soixante kilos, elles aimeraient déjà pouvoir simplement contrôler leurs sphincters, et donc leur défécation. Ce genre d’objectifs est moins vendeur que la promesse christique de remarcher.

Face à l’échec actuel des projets NIR et BCI, les responsables du CEA et le président de Clinatec Alim-Louis Benabid ont accusé les recherches moins spectaculaires de prendre trop de place et d’empêcher les projets phares d’avancer. Ils aimeraient que Clinatec se recentre sur ses projets NIR et BCI, et obtienne des résultats « vendables », quitte à envisager quelques arrangements avec des questions éthiques.

En réalité, il semble que ces « arrangements » sont la principale cause des tensions internes à Clinatec. François Berger explique dans son mail que la « viabilité », le « sens » et « l’éthique » de Clinatec sont « en danger ». Juste avant la fin de l’été, il a fait jouer sa clause de conscience car il ne voulait plus être responsable médicalement des recherches au vu de la direction qu’elles prennent sous la pression du CEA. Suite à cette alerte, la direction du CHU a interdit, au moins temporairement, toute inclusion de patients et de volontaires sains dans des protocoles de recherche clinique.

Ce qui a déclenché ce « clash », c’est la volonté affichée par Benabid en réunion de réduire au maximum les coûts sur la future prise en charge de patients tétraplégiques. Le projet BCI ayant déjà coûté cher au CEA, le célèbre neurochirurgien aurait aimé rogner sur les dépenses en se passant des rééducateurs ou kinésithérapeutes accompagnant normalement les patients. Ces velléités n’ont pas plu à certains membres du personnel, qui ont sonné « l’alerte » dont parle Berger.

L’ambiance s’était déjà considérablement dégradée dans les derniers mois. Sommés de fournir des résultats sans en avoir les possibilités techniques, plusieurs employés ont connu ou frôlé le « burn-out » : la fameuse « souffrance des équipes » dont parle Berger.

Il faut dire qu’il n’est pas de tout repos psychique de travailler à Clinatec : il faut par exemple supporter de voir des singes sombrer dans un état pitoyable après qu’on leur a injecté du MPTP, une neurotoxine provoquant les mêmes symptômes que la maladie de Parkinson. Pour se donner une idée de la dangerosité du produit, les manipulations de MPTP imposent d’interdire l’accès d’un laboratoire à toute personne non « habilitée » pendant quinze jours, comme il est indiqué dans ce mail du 13/03/2012 : « En raison d’une nouvelle manip utilisant du MPTP, le laboratoire rongeur du 4022 sera inaccessible du vendredi 23 mars au soir au mercredi 4 avril matin ; seules les personnes habilitées à utiliser du MPTP pourront entrer dans le laboratoire ».
Ces pauvres singes parkinsoniens ne bougent presque plus et s’infectent ainsi beaucoup plus facilement : en novembre 2012, ils ont par exemple tous été porteurs d’un « staphylocoque doré mectyline résistant ».

Si on donne du MPTP à des primates, c’est pour tester le projet NIR sur leur cerveau. Mais le projet n’avance pas : il est très compliqué d’implanter des émetteurs infrarouges dans le cerveau. Pour l’instant aucun singe parkinsonien n’a vu son état s’améliorer – ni même se détériorer moins lentement – grâce aux infrarouges. En revanche beaucoup sont morts.
Benabid supporte difficilement l’échec. À tel point qu’il préfère l’absence d’analyses aux mauvais résultats. Les cerveaux de singes implantés d’émetteurs infrarouge n’ont jamais été examinés à Clinatec : Benabid a préféré les envoyer en Australie, pour confier leur analyse à un de ses amis, le docteur John Mitrofanis. Cela n’a pas entraîné d’avancée supplémentaire, même si Benabid fanfaronne : « les résultats sur les primates dépassent les espérances initiales » (L’écho, mars 2015). Il faut bien rassurer les mécènes.

Les mécènes comme les journalistes sont en fait obligés de croire la propagande de Benabid. Aucune source n’est accessible pour vérifier le respect des protocoles médicaux, encore moins celui du bien-être animal. On a questionné le « comité de protection des personnes », une sorte de comité d’éthique pour la recherche biomédicale, mais la directrice nous a répondu qu’il « donne des avis, à la demande des promoteurs, sur les essais cliniques concernant le versant de la protection des personnes mais ce travail reste confidentiel ».

Quant aux personnes travaillant de près ou de loin à Clinatec, elles ne parlent pas, et à double titre : outre leur habituel « devoir de réserve », elles ont été récemment sommées par leur direction de se taire afin que les tensions ne s’ébruitent pas à l’extérieur.
Car ces derniers mois, un enjeu autrement plus grand que la bonne utilisation de l’argent public ou le respect des protocoles vis-à-vis des patients était en jeu : le président de Clinatec Alim-Louis Benabid était en lice pour obtenir le prix Nobel de médecine.

À Clinatec, on ne l’appelle ni monsieur Benabid, ni Alim-Louis : toutes les personnes travaillant avec lui le nomment « Ben ». Ce diminutif est utilisé comme une distinction et une marque de respect, pour sacraliser la dévotion générale envers le « gourou ». Le directeur du CEA Jean Therme fait tout son possible pour entretenir l’adulation envers sa personne. Le 12 décembre 2014, il envoyait ce mail : « En cette fin d’année, vous êtes invités à partager un moment privilégié afin de fêter, avec Alim-Louis Benabid et ses proches, les prix prestigieux qui lui ont été remis récemment. Ce sera l’occasion pour nous tous de lui témoigner notre amitié, notre fierté de travailler à ses côtés et notre reconnaissance pour tout ce qu’il a fait et continue à faire pour concrétiser l’ambition de Clinatec ». On ne sait pas si les invités ont dû lui jurer fidélité jusqu’à la fin de ses jours.

Ce monsieur de soixante-treize ans a déjà été maintes fois primé, essentiellement pour avoir développé, dans les années 1980, la stimulation électrique à haute fréquence dans les traitements de la maladie de Parkinson. Sur sa fiche Wikipedia, vingt-deux « distinctions » sont énumérées.
A l’automne dernier, il en a encore eu trois : le « Lifetime Achievement Award », remis à Las Vegas par la « North American Neuromodulation Society », le « Breakthrough Prize in Life Sciences » sponsorisé par Google et Facebook, et le prix Albert-Lasker. Ce dernier est considéré comme l’antichambre du prix Nobel.

Depuis la remise de ce prix Lasker en septembre dernier, le techno-gratin dauphinois s’est mis à rêver de voir un scientifique grenoblois labellisé, quarante-cinq ans après le prix Nobel reçu par Louis Néel. Pour que cette lucrative perspective se réalise (880 000 euros sont remis aux lauréats des prix Nobel), il fallait que la quasi-unanimité régnant en milieu médical autour des travaux et de la personnalité de Ben ne se fissure pas. Que tout le monde n’exprime à l’égard du neurochirurgien qu’« émotion, respect et admiration profonde », comme dirait la députée Geneviève Fioraso, qui l’avait choisi comme président de son comité de soutien pour les élections législatives de 2012. Que rien de négatif ne sorte sur Clinatec, partout considérée comme la clinique de Ben. Qu’on ne raconte ni les échecs, ni les tensions internes, ni la pression mise par le CEA et Benabid pour faire croire aux mécènes et au public que leurs travaux avancent.

Grâce aux menaces, rien n’est sorti jusqu’à la remise du prix Nobel de médecine cuvée 2015, ce lundi 5 octobre. Malgré ce black-out, Ben n’a pas été primé. Garde-t-il encore quelques chances pour l’année prochaine ?

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Les transhumanistes à l’attaque Au téléphone, le directeur de Clinatec François Berger a tenu à nous préciser. « Par contre, il y a quelque chose qui va vous intéresser : j’ai fait une tribune contre le transhumanisme. Je suis violemment opposé aux thèses de Laurent Alexandre. » Et en effet, le dernier numéro de la revue scientifique La Recherche (octobre 2015) publie deux tribunes que tout semble opposer. Laurent Alexandre, chirurgien-urologue, annonce en fanfaronnant que « la victoire des transhumanistes est prévisible », que l’ « opinion elle-même est devenue transhumaniste » et que de toute façon nous « devenons, sans en être conscients, des transhumains ». Quelques pages auparavant, François Berger et deux autres scientifiques, affirment : « Nous avons l’obligation éthique de réagir violemment à la banalisation de l’idéologie transhumaniste ».
Le transhumanisme, terme forgé en 1957 par Julian Huxley, théoricien de l’eugénisme et frère d’Aldous (auteur du Meilleur des mondes), est une idéologie qui vise non seulement à soigner les humains, mais grâce aux progrès conjoints des NBIC (nano et biotechnologie, informatique et science congnitive) à les améliorer, voire à lutter contre la mort, considérée comme une maladie.
Dans les laboratoires français travaillant autour du cerveau, et notamment à Clinatec, on ne communique jamais sur les possibilités d’amélioration de l’humain : on affirme toujours vouloir uniquement soigner. Stratégiquement, c’est assez rusé comme l’avait souligné l’ancienne ministre Geneviève Fioraso : « La santé, c’est incontestable. Lorsque vous avez des oppositions à certaines technologies et que vous faites témoigner des associations de malades, tout le monde adhère. » (France Inter, 27/06/12).
Aux Etats-Unis, les champs d’application des implants cérébraux assumés sont plus vastes. On parle de soigner grâce à eux l’anxiété, le stress ou la dépression des militaires revenant de zones de conflits. Le fondateur de Clinatec, Alim-Louis Benabid, avait déjà annoncé que les implants pouvaient permettre de soigner « la migraine, l’épilepsie, les troubles mentaux, les fameux TOC, le syndrome de la Tourette, l’obésité, l’anorexie ou diverses addictions » (Le Daubé, 4/12/2008).
Dans sa tribune François Berger oppose deux points de vue, le sien, celui d’un homme qui veut « juste soigner » Alzheimer et Parkinson. Et, « à l’opposé de cette démarche », celui des transhumanistes qui se sont emparés des progrès technologiques pour « chercher à construire un humain amélioré, hyperperformant et immortel ». D’un côté des extrémistes, qui promettent l’allongement de la vie à 140, 250, 500 ans voire l’immortalité. De l’autre les gentils chercheurs. Mais la frontière entre ces deux points de vues, qui peuvent cohabiter dans les mêmes laboratoires et développer le même genre de technologies, est-elle si délimitée ? Personne ne s’opposera jamais à ce que des tétraplégiques marchent. Mais les technologies développées à cette occasion pourront permettre de mettre au point la vision nocturne pour les fantassins envoyés en Afghanistan, les QI de 320, et les futurs post-aryens de demain. Qui gagnera à la fin ? Les comités d’éthiques ou les intérêts financiers ?
D’autant plus que la méfiance de François Berger envers les transhumanistes n’est pas tant idéologique : il a surtout peur de la mauvaise publicité que ces derniers pourraient faire à ses travaux. Ainsi écrit-il : « La peur des dérives suscitées par les partisans du transhumanisme risque en effet de provoquer des réactions sociétales qui vont à l’encontre du développement de l’innovation technologique. L’adoption d’un principe de précaution réactionnaire risquerait de bloquer tout développement technologique. Il nous ramènerait à une société moyenâgeuse ». Les implants cérébraux ou la bougie ? Rester un simple humain ou muter en cyborg, aurons-nous vraiment le choix ?

 

Suite  À Clinatec, le fiasco dissimulé

« Faire marcher les tétraplégiques » : c’est une des ambitions de Alim-Louis Benabid, président du directoire de Clinatec, la clinique expérimentale consacrée au cerveau situé sur le site du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). Pour avoir une caution médicale, Benabid avait également associé le CHU et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) à ce projet. Mais patatras : suite à des tensions autour des risques éthiques et une grande souffrance du personnel, ces partenaires ont été éjectés. C’est une histoire datant d’il y a trois ans, mais la raconter permet d’en apprendre beaucoup sur le fiasco d’un fleuron de la recherche grenobloise. Et sur l’impunité du CEA, qui s’est bien gardé de communiquer là-dessus et qui continue à tenter de capitaliser sur l’image de l’Inserm pour vendre Clinatec.

Entre les murs aseptisés de Clinatec, des hommes armés de fusils à pompe, gilet par balle sur le dos, avancent dans les couloirs. Ils évacuent les agents du CEA de leur propre clinique. Nous sommes le 27 janvier 2016. L’intervention est digne d’une attaque terroriste et les armes portées par la FLS — la force locale de sécurité, une milice privée du CEA — impressionnent tous les témoins de cette scène étrange.

Comment en est-on arrivé là ? Le feu couvait depuis plusieurs mois au sein de Clinatec. En 2011, cette « clinique du futur  » a ouvert sur un terrain du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) de la presqu’île sous les hourras de la communication : 20 millions d’euros d’argent public avaient été investis par l’État et les collectivités locales. Le président fondateur Alim-Louis Benabid promettait de faire marcher les tétraplégiques grâce à des progrès fulgurants sur les interfaces entre cerveau et machine (Brain Computer Interface, BCI, ça fait plus chic). Si la presse et les élus étaient enthousiastes, d’autres dénonçaient les velléités transhumanistes derrière des projets médicaux (voir sur www.piecesetmaindoeuvre.com).
Clinatec, dont le but est de faire des expériences sur des humains, est situé en dehors du milieu hospitalier, à l’intérieur d’une «  zone à régime restrictif », censée protéger le « potentiel technique et scientifique de la nation ». Pour avoir des cautions médicales et morales, Benabid et le CEA s’entourent de l’UJF (Université Joseph-Fourier, absorbée par l’UGA), du CHU et de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), tous partenaires du projet.

Les années passant, aucune innovation majeure n’aboutit et très peu d’informations sortent. Les six chambres d’hôpital de Clinatec ont hébergé plusieurs patients, dont le premier tétraplégique implanté avec le BCI en 2017 (voir encadré). L’implant, défectueux, a causé une infection qui a nécessité son retrait lors d’une opération à risque (voir Le Postillon n° 38). Rien n’est publié sur cet échec et un deuxième handicapé est choisi pour être implanté. Il sera l’objet d’un grand plan com’ de Clinatec, qui invite un parterre de journalistes parisiens en mai 2018. Aucun ne rencontre l’implanté, mais tous reprennent les éléments de langage délivrés ce jour-là.

Le goût du secret est la marque de fabrique du CEA, qui répète ses consignes aux employés, comme : « ne pas communiquer avec la presse  ». Tactique efficace puisqu’il a fallu trois ans pour que des personnes parlent enfin des tensions internes à la clinique, qui ont conduit à l’intervention des hommes armés de la FLS au sein même de Clinatec.

Ce jour-là est l’aboutissement d’une longue mise sous pression et de tensions entre les structures.

Il y a le CEA d’un côté, prêt à tout pour terminer ses projets racoleurs, comme le BCI ou le NIR, un nouvel implant dans le cerveau permettant de lutter contre Parkinson. De l’autre, on trouve les trois partenaires, réunis au sein d’une UMR (Unité mixte de recherche) (1) afin de profiter des équipements de pointe de cette clinique, pour réaliser des recherches médicales moins vendeuses sur le cancer.

Éthique en toc

Les deux blocs ne sont jamais parvenus à s’entendre. Le Postillon s’était déjà fait l’écho de la démission de François Berger, ancien directeur de Clinatec et directeur du secteur sujet-patient (là où les tests humains se déroulent). Berger avait averti dans une lettre du 14/11/2015 à propos des risques encourus par les malades : « mener des patients à Clinatec est très lourd et très coûteux dès que l’on veut respecter les prérequis de sécurité indispensables. Mais aucune dérive ne saurait être acceptée quand on sait l’exposition médiatique sociétale et éthique de Clinatec  ». Il détaille : «  Je n’ai pas eu de réponse à mes questions, donc j’ai actionné ma clause de conscience. J’étais le seul responsable de l’éthique  ».

D’autres documents prouvent les dérives dénoncées par François Berger. En janvier 2016, un syndicaliste du CEA a fait remonter aux tutelles médicales les témoignages récoltés : « une minimisation de la souffrance des malades, une prise de risque occultée aux patients, la déviation du protocole par inclusion de patients seulement pour afficher que le secteur sujets-patients reçoit des malades, l’insuffisance de justification d’essais invasifs, dans le cas de l’implantation, où on enlève une rondelle d’os de cinq centimètres de diamètre  ».

En plus des problèmes éthiques, les employés de Clinatec font face à des incohérences sur la gouvernance. En mai 2015, 60 scientifiques de Clinatec, dont une majorité du CEA, dénoncent dans une lettre « un coup de frein [qui] se fait ressentir de manière notable et inquiétante. (…) Les décisions ne sont plus prises, des projets innovants ayant de fortes chances d’être financés sont soudainement avortés », poursuivent les signataires des quatre tutelles. «  Il est urgent qu’une entente au plus haut niveau soit prise rapidement », défendent les chercheurs de Clinatec « soudés sur le terrain ». Celle-ci ne sera jamais trouvée. Un syndicaliste rapporte : «  Les tutelles ont donné l’impression d’avoir seulement la capacité de sauver les projets plutôt que les scientifiques ».

La presse promeut à longueur d’articles le mythe grenoblois et la supposée entente radieuse entre l’université, la recherche et l’industrie. Ses fondateurs avaient créé Clinatec sur cette prémisse. Mais les tutelles, incapables de s’entendre, font s’effondrer le partenariat entre les quatre institutions. L’échec est cuisant.

Deux coqs sur le même tas de fumier

Parmi les explications, Emmanuel (2) de l’Inserm pense savoir que « Benabid ne voulait pas que les recherches de l’UMR réussissent. Il n’a pas créé Clinatec pour nous faire briller. Alors il a fait chier François Berger partout où il pouvait  ». Dominique rapporte aussi : « Benabid ne supportait pas que l’UMR soit trop active. Il voulait son hôpital, et utiliser son IRM quand il le souhaitait, sans avoir à remplir de planning ». En effet, les premiers résultats scientifiques de l’UMR voient le jour, alors que Benabid rame sur ses projets.

Par ailleurs, dix chercheurs et techniciens font remonter leurs plaintes aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) des quatre tutelles, qui organisent enfin une réunion en décembre. Leurs conclusions sont cinglantes : « La situation de Clinatec semble catastrophique au niveau organisationnel. (…) La charge émotionnelle est forte, les conflits d’éthique et l’insécurité d’avenir des projets font qu’il est très difficile de travailler  », conclut le document. À cette époque, Fabrice est en fonction à l’Inserm et souffre : « Quand les problèmes sont arrivés là-bas, c’était un no man’s land. Il n’y avait personne à qui parler pour trouver du soutien  ». En fin d’année 2015, Berger alerte sur «  la probabilité de problèmes très graves » et du « harcèlement sur le terrain qui s’est accru  ». Bonne ambiance.

Pour régler les difficultés, après une réunion CEA/Inserm en novembre 2015, ce dernier décide de retirer ses troupes du bâtiment de Clinatec. Dans la foulée, Benabid en profite pour en remettre une couche : « En novembre, le président du directoire nous demande de partir dans la semaine », se souvient Dominique. La date limite est reportée, mais la pression reste constante : « La stratégie est assez évidente de pousser un membre de l’équipe à la faute, dans le contexte d’un harcèlement fait de petits riens quotidiens, afin de justifier ainsi notre départ immédiat  », affirme Berger, suite à la réunion.

Le CEA continue de faire monter la pression de la cocote Clinatec : « Les bureaux sont déménagés sans l’avis des chercheurs, des badges désactivés, le directoire ne parle pas aux salariés, une lenteur administrative volontaire et un flou total sur le pilotage de Clinatec  », résume-t-on lors de la réunion des CHSCT. Bonne ambiance, encore et toujours.

L’ablation de l’Inserm

Voilà comment, le 27 janvier 2016, on aboutit à l’intervention de la FLS, avec ses cris, ses armes, ses pleurs. La milice privée du CEA est intervenue suite à une discussion où le ton est monté. « Ils ont fait croire à une agression alors que c’était juste une discussion de couloir. Le CEA voulait nous faire passer pour des excités, mais il s’est ridiculisé », estime François Berger, impliqué dans la dispute (3).

Les 28 et 29 janvier, la FLS campe aux portes de Clinatec et empêche les agents du CEA de rentrer pour leur sécurité – les dirigeants du CEA estimant que leurs anciens associés de l’Inserm seraient devenus dangereux. « Suite aux agressions verbales, nous avons décidé de prendre une mesure exceptionnelle », envoie par mail Marie-Noëlle Séméria, directrice du Leti, l’institut du CEA dont dépend Clinatec. « Cela a servi uniquement à faire peur, à intimider les gens et a permis au Leti de montrer sa force », enrage Brigitte de l’Inserm, qui a souffert, comme ses collègues, de cette intervention musclée. Un évènement qui en a marqué beaucoup : « Avec la FLS, on voit qu’on n’est rien. C’est l’impuissance totale. On ne peut pas se faire entendre face aux armes  », témoigne Fabrice, qui a travaillé dans cette clinique du futur.

Benabid utilise un langage plus médical pour résumer l’épisode : « Il m’a dit qu’il fallait “faire une ablation de l’Inserm. Ça va prendre du temps à cicatriser, mais c’est nécessaire”  », rapporte Dominique, salarié de l’Inserm.

Suite à ce pic de tension, l’Institut national de la santé déménage et s’installé pendant deux ans dans des algécos juste à côté de Clinatec. « Pour avoir accès à notre outil de travail, il faut badger tout le temps, pour passer des tourniquets ou franchir les nombreux sas. Tout cela était fait pour nous humilier gratuitement  », sourit jaune Brigitte.

Depuis la fin de 2017, les équipes de l’Inserm sont séparées dans de nouveaux locaux à la Tronche et sur le campus, au prix de coûteux travaux : l’université a par exemple déboursé près de 2 millions d’euros pour rénover deux étages du bâtiment Bio B, sur le campus. Il faut aussi compter la bagatelle de 300 000 euros pour déplacer bureaux et machines.

À la note des travaux s’ajoute le temps perdu par les scientifiques dans cette bataille – « plus de 2 millions d’euros  » d’après le conseil de laboratoire de l’UMR. Une fois l’Inserm définitivement déménagée, elle n’a plus accès au matériel de Clinatec, qui prend la poussière. Deux IRM, dont une opératoire, coûtant plusieurs millions d’euros restent à l’arrêt, tout comme le SPECT-CT (un appareil d’imagerie, 2 millions d’euros) et la plateforme biphoton (un appareil d’imagerie cellulaire, 1,5 million d’euros). Qui a dit qu’il n’y avait plus d’argent pour la recherche ?

Mais malgré ce divorce fracassant impulsé par lui-même, le CEA Grenoble continue d’afficher sur le site de Clinatec les projets Inserm et le visage de Berger, afin de capitaliser sur la réputation de l’institut qu’il a viré. À proprement parler, puisque Clinatec dispose d’un fonds de dotation recueillant les dons pour les recherches. Le départ de l’Inserm soulève pourtant de nombreuses questions sur le futur de Clinatec. « Qu’est ce que représente le CEA sur le marché de la santé ?  », s’interroge Emmanuel. « Il est crédible dans l’énergie nucléaire ou l’infrarouge militaire. Mais dans la santé, non. Alors qui va financer Clinatec, sans l’Inserm avec eux ? Personne ! » D’où la volonté de cacher le divorce.

Facile pour le CEA, qui jouit d’une impunité totale en plus d’être dispensé en permanence de rendre des comptes aux acteurs publics. Cacher ou montrer ce qui lui plaît, voilà bien la force de cette institution. Mensonges, gaspillage d’argent public, mépris de ses partenaires : tout est permis, le CEA croyant se trouver à l’abri des regards indiscret, caché derrière ses hauts grillages et les armes de sa FLS. En apparence, la cicatrisation dont parlait Benabid s’est bien déroulée. Mais les apparences seules ne suffisent plus.

(1) Une UMR (Unité mixte de recherche) est une entité créée à partir de la mise en commun de moyens par plusieurs structures de recherche (ici, le CHU, l’UGA et l’INSERM), mais le CEA n’a jamais fait partie de l’UMR de Clinatec, créant un flou. Celle-ci n’ayant pas de convention d’hébergement avec Clinatec, le CEA a pu facilement demander à l’UMR de partir.

(2) Ce prénom et tous ceux de l’article ont été modifiés.

(3) Contacté, le CEA nous a affirmé vouloir répondre, mais a invoqué la nécessité de validation de cette réponse par toutes le tutelles. Lourdeur administrative ?

Toujours rien de publié, à quand le Segway ?

Le BCI (Brain Computer Interface), cette interface homme-machine qui vise à faire marcher un tétraplégique, avance. En mai 2018, devant la presse, Benabid pérore : « le travail [sur le BCI] a été soumis à une grande revue scientifique internationale  », suite à une implantation réussie – elle consiste en deux trous de 5 cm dans le crâne du patient destiné à accueillir des capteurs. Mais rien n’est sorti sur la prouesse de Clinatec dans la presse scientifique et pour cause : personne n’a rien vu des résultats. Pendant ce temps, en Suisse et aux États-Unis, des articles sur des sujets similaires sont eux bien sortis et le BCI semble dépassé avant même d’être achevé. Alors, à la manière du poisson hors de l’eau, Benabid convulse. Pendant l’événement parisien Big Bang santé, il affirme vouloir « expérimenter [le BCI] sur un Segway, puis sur une tractopelle de jardin  » avec « l’objectif d’améliorer la qualité de vie des handicapés  » (Le Figaro 14/11/2018). Parviendra-t-il, cette fois, à obtenir une caution scientifique plutôt qu’une belle communication ?

Le projet caché

Si l’Inserm apparaît encore sur le site de fonds de dotation alors qu’il ne fait plus partie de Clinatec, un projet nommé CorticalSight se fait lui beaucoup plus discret. Pourtant, un proche de Benabid, Fabien Sauter est affecté depuis février 2017 « au développement d’un dispositif implantable innovant destiné à restaurer la vision ». Le projet, qui se compose d’une mini caméra collée sur des lunettes et d’un implant dans le cerveau censé traduire l’image de la caméra en image mentale, est encore christique. Après le « lève-toi et marche  » du BCI, Benabid et Clinatec continuent avec Jésus, celui qui utilise de la salive pour rendre la vue à l’aveugle. Le projet, en collaboration avec de nombreux autres centres de recherche, est financé par la Darpa, la branche R&D de l’armée américaine. Ouf, les recherches de Benabid vont avant tout servir à faire la guerre.

Benabid fait la manche à Monaco

En novembre dernier, Benabid se pavane cette fois devant le gratin monégasque à l’Hotel Hermitage – 25 000 € la nuit – pour une soirée « Espoir ». Les salons rouge et or accueillent Albert II de Monaco, puis Thibault, tétraplégique, la deuxième personne implantée avec le BCI. Flouté pour « question d’anonymat », il est présenté aux riches du Rocher en fauteuil roulant. Le jeune homme pose pour la photo avec Thierry Henry, entraîneur de l’AS Monaco, et Vadim Vasilyev, bras droit du président du club, Dmitri Rybolovlev (6,8 milliards de dollars sur ses comptes). Cet oligarque russe a été inculpé deux semaines avant la photo pour « trafic d’influence » et « corruption  ». Benabid est toujours à sa place près des gens importants. D’autant que la barre des 30 millions d’euros de dons prévus pour 2018 (et défiscalisés à 66 %) est loin d’être atteinte. En 2018, à peine 17 millions avaient été amassés. Rybolovlev va-t-il sortir le carnet de chèques pour compléter la somme ?

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“Stranger Things” : le projet secret de la CIA qui a inspiré la série Netflix

Le Projet MK résumé par France-Inter, forcément édulcoré, faudrait pas tomber dans le complotisme en spéculant sur le pourquoi de la « suppression » de quasiment toutes les archives, et ne surtout pas enquêter sur la réalité qui fut cachée… Mais bon, même si on n’apprend rien, on ne va pas bouder quand il est question de ce sujet dans les médias avec un petit lien en prime vers targetedindividualscanada.com (Je me doute que ce lien ne tiendra pas dans le temps…)


À première vue, qui pourrait penser que “Stranger Things”, une série entre fantastique, horreur et science-fiction, s’inspire de faits historiques ? Pourtant, le pitch est directement inspiré par de mystérieuses et très controversées expériences que la CIA mena pendant la guerre froide : le projet MK-Ultra.

                                                         Millie Bobby Brown, dans le rôle d’Eleven – Stranger Things, saison 1 © Netflix

Dans Stranger Things, le personnage d’Eleven est une jeune fille dotée de pouvoirs exceptionnels et étudiée dans un mystérieux laboratoire. Si les pouvoirs de télékinésie d’Eleven relèvent d’un registre fantastique propre à la série, le type d’expériences scientifiques vécues par le personnage de Terry Ives (sa mère dans la série) ont véritablement existé tels que décrits dans un épisode  : « Ils payaient des gens comme ma sœur [Terry Ives] 200 balles, ils leurs donnaient de la drogue, principalement du LSD, puis ils la déshabillaient et la mettaient dans des caissons d’isolation sensorielle. […] Ils voulaient repousser les limites de l’esprit. »

Ces expérimentations ont constitué ce qui s’est appelé le projet MK-Ultra : un projet secret, développé par la CIA dans les années 1950.

Derrière « Stranger Things », le projet MK-Ultra

L’idée était de tenter toutes sortes d’expériences afin de révéler ou de déclencher des capacités extraordinaires, pour s’en servir dans le contexte de la Guerre froide. Ils développaient des techniques de contrôle mental en mélangeant toutes sortes de psychotropes, (notamment du LSD, de la psilocybine et de la mescaline) à de la manipulation mentale, afin d’induire certains comportements chez les individus.

  • Le programme BlueBird, développé entre 1951 et 1953 cherchait, par exemple, à créer une sorte de sérum de vérité (également appelé « la sauce« ) en alliant des techniques de manipulation mentale à la prise de LSD.
  • De 1951 à 1963, le programme Artichoke alliait l’hypnose, la prise de drogues et le sevrage forcé, afin de mettre les cobayes dans un état second et les rendre soit plus coopératifs (dans le cadre d’un interrogatoire par exemple), ou de créer chez eux de véritables amnésies (et de préserver ainsi des secrets).
  • Le 10 février 1954, le programme MK-Ultra parvient à pousser quelqu’un au crime. Une femme, phobique des armes à feu, est placée sous hypnose et reçoit comme instruction de tirer sur quelqu’un. L’expérience réussit et les documents affirment que la femme cobaye ne se souvenait de rien au réveil, refusant même de prendre l’arme qu’on lui tendait.
  • D’autres substances ont également été testées afin de provoquer une impulsivité chez le sujet et ainsi le discréditer en public, ou encore pour aider un individu à supporter la torture, la privation ou un lavage de cerveau pendant un interrogatoire.

Un mémo du programme Artichoke, daté de janvier 1952, ne laisse aucun doute sur la ligne directrice du programme :

Pouvons-nous avoir le contrôle d’un individu au point où il fera ce que l’on veut, contre sa volonté, et même contre les lois fondamentales de la nature, telles que la préservation de soi ?

Mise en place du projet, dans le plus grand des secrets

L’idée du projet émerge après des témoignages de soldats américains qui soutiennent avoir vu, pendant la Guerre de Corée (1950-1953), des Nord-Coréens modifier le comportement de prisonniers américains en ayant recours à de la manipulation mentale. Selon eux, la Chine et l’URSS auraient aidé la Corée à développer ces techniques et c’est ainsi que, pour lutter contre l’URSS, les États-Unis décident de développer des techniques similaires.

Afin de mener à bien ces expérimentations dans le secret – et donc sans déclencher une nouvelle enveloppe budgétaire qui rendrait la chose publique – l’administration américaine signe un arrangement avec la CIA qui vise à réserver un certain pourcentage de son budget au projet MK-Ultra (6 %).

Le programme est placé sous la direction du docteur Sidney Gottlieb, un psychiatre militaire, également chimiste.

D’abord menées sur des prisonniers, les expériences sont élargies à des volontaires en échange d’une rémunération (dont Ken Kesey, l’auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucou, en 1962, qui n’est pas sans lien avec cette histoire…). Une quarantaine d’universités américaines proposent à leurs étudiants de prendre part à ces expériences. Il semblerait même que certaines expériences aient également été menées sur des cobayes, à leur insu : employés de la CIA, membres de l’armée ou de l’administration américaine, prostituées, malades mentaux ou toxicomanes en centre de désintoxication. Une rumeur qui a pris en crédibilité après l’affaire de la mort mystérieuse du chimiste militaire, Frank Olson, employé de la CIA dont l’autopsie révéla qu’il avait absorbé du LSD à son insu. Une maison close a également été montée de toutes pièces, afin d’étudier, derrière des miroirs sans tain, des clients sous prise de LSD, versé sans qu’ils le sachent dans leur verre : l’opération Midnight Climax, réalisée à San Francisco, à Marin County et à New York, en 1955.

Une rumeur, confirmée le 3 août 1977, dans un discours du sénateur Edward Kennedy :

Le directeur adjoint de la CIA a révélé que plus d’une trentaine d’universités et d’institutions participaient à un programme « d’essais approfondis » comprenant des tests de drogue dissimulés sur des citoyens inconscients « à tous les niveaux sociaux, hauts et bas, Américains indigènes et étrangers ». Plusieurs de ces tests impliquaient l’administration de LSD à des « sujets involontaires dans des situations sociales ».

Et là où les expériences qui sont menées sur le personnage d’Eleven, dans la série, ne sont pas si éloignées de la vérité, c’est qu’à l’époque, des expérimentations ont bel et bien été menées sur des enfants.

Plusieurs femmes en ont témoigné le 15 mars 1995 : le docteur et thérapeute Valérie Wolf, spécialisée dans l’aide aux victimes, ainsi que deux victimes présumées : Christine DeNicola et Claudia Mullen. Des enfants auraient ainsi été soumis à des techniques de manipulation mentale afin d’en faire de parfaits espions ou d’excellents assassins.

Malheureusement, en 1973, le directeur de la CIA, Richard Helms ordonna la destruction de toutes les archives du programme MK-Ultra, ce qui rend extrêmement difficile le travail des enquêteurs et des journalistes sur ce sujet. Quelques documents échappèrent à la destruction, et en 1977 le New York Times révélait déjà que la CIA avait mené des expériences illégales, sur le territoire américain et des sujets américains.

Plus tard, suite au témoignage des présumées victimes, Christine DeNicola et Claudia Mullen, et après de nombreuses autres révélations (l’opération Midnight Climax, la mort mystérieuse de Frank Olson…) le président américain en date, Bill Clinton, décida de faire des excuses publiques (le 3 octobre 1995) pour les expériences ayant eu lieu sur le sol américain. Toutefois il n’entra jamais vraiment dans les détails de ces “expériences”.

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Le mystérieux Hendricus Loos et ses dispositifs de manipulation du système nerveux

Traduction d’un article intéressant. Intéressant aussi de voir comment avorte une tentative d’enquête journalistique sur un sujet sensible comme le Mind Control. Il existe des brevets déposés, visiblement exploités par une société, mais on ne sait pas pour quoi pour/contre qui etc… Les recherches n’aboutissent à rien, circulez…

 


Les mots « dispositifs de manipulation du système nerveux » suffisent à attirer l’attention de la plupart des gens. Le concept appliqué de contrôle de l’esprit, largement considéré comme n’étant rien de plus que de la science-fiction, est apparemment de plus en plus réaliste.

L’un des derniers dispositifs brevetés utilise un téléviseur ou un écran d’ordinateur pour envoyer des ondes électromagnétiques au spectateur (1). La charge électrique s’accumule sur la peau et déclenche un comportement contrôlé du système nerveux. On pense que l’appareil pourrait également avoir un impact sur le système endocrinien, en donnant accès aux hormones et aux fonctions cérébrales, ainsi qu’à la capacité de contrôler d’autres systèmes du corps.

Le détenteur du brevet, Hendricus G. Loos, détient également de nombreux autres brevets pour des dispositifs similaires. Depuis 1978, M. Loos a obtenu des brevets pour onze dispositifs, dont la plupart visent la manipulation du système nerveux (2).

Parmi les brevets, vous trouverez des articles tels que « Manipulation acoustique subliminale des systèmes nerveux », « Manipulation magnétique à distance des systèmes nerveux », « Méthode et appareil de mémoire associative » et « Méthode et appareil de manipulation des systèmes nerveux ». Tous les autres brevets semblent être liés à la technologie d’administration de ces dispositifs de manipulation du système nerveux.

Si vous n’avez pas encore peur ou si vous n’êtes pas intimidé, nous n’avons pas fini.

L’histoire de Loos

L’homme derrière les brevets a sa propre histoire. Avant de travailler sur la manipulation du système nerveux, le Dr Loos a travaillé avec d’autres entreprises. À la fin des années 1950, son travail avec Plasmadyne Corporation lui a permis d’obtenir un brevet pour un « appareil et une méthode de production et de confinement du plasma à ultra-haute température » (3).

Quelques années plus tard, il a travaillé avec le département de recherche avancée de Douglas Aircraft pour étudier les champs électromagnétiques en utilisant la théorie de Yang-Mills (4). Il a poursuivi ses recherches en publiant un autre article sur les champs de Yang-Mills en 1969 dans l’American Physical Society Journal (5).

Dans les années 1980, il semble qu’il se soit installé dans sa maison de Fallbrook, en Californie, et qu’il ait développé le Laguna Research Laboratory, travaillant sur des projets gouvernementaux avec le ministère de la Défense, le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Defense Advanced Research Projects Agency, communément appelée DARPA (6). Les projets comprennent des aérosols thérapeutiques rentables et des dispositifs de stockage de mémoire capables d’apprendre.

Au cours de son travail avec Laguna Research Laboratory, Hendricus Loos a participé à une conférence avec Neural Information Processing Systems, publiant un article sur Reflexive Associative Memories (7). Les documents correspondants se trouvent également dans le Centre d’information technique de défense (8).

Science Fiction ou réalité ?

Il est plus difficile d’obtenir de l’information sur le travail d’aujourd’hui et d’aujourd’hui. Les informations disponibles sont rares et troublantes.

Peu de temps après avoir breveté son dernier appareil, Hendricus Loos a pris la présidence de Cuewave Corporation. Jansje Loos a déposé une demande de permis d’exploitation (numéro d’entité : C2396570) en 2003, en utilisant la même adresse à Fallbrook, Californie, ainsi qu’une adresse résidentielle supplémentaire à Laguna Beach, Californie (9).

Le propre site de la société, www.cuewave.com, n’est rien de plus qu’une copie de site pour une entreprise de publicité située en Inde. Toute recherche sur l’entreprise ne produit rien de plus que des inscriptions dans les annuaires. Les listes elles-mêmes ne fournissent que peu de données supplémentaires, si ce n’est que l’entreprise est inscrite dans la catégorie « Recherche physique commerciale » et a un code de classification type des industriesle des systèmes nerveux

 

(1) Patents
(2) Inventor Hendricus Loos
(3) Patent US3009080
(4) World Cat
(5) APS
(6) SBIR
(7) NIPS
(8) US Military
(9) SOS
(10) CueWave Corp
(11) OSHA


The Mysterious Hendricus Loos and His Nervous System Manipulation Devices

The words “nervous system manipulation devices” are enough to pique most anyone’s attention. The applied concept of mind control, widely thought to be nothing more than science fiction, is seemingly more and more realistic.One of the latest patented devices, utilizes a television or computer monitor to send electromagnetic waves to the viewer (1). The electrical charge accumulates on the skin and triggers the nervous system to behave in a controlled manner. The device is thought to potentially impact the endocrine system as well, granting access to hormones and brain function, as well as the ability to control other body systems.

The patent holder, Hendricus G. Loos, also holds many other patents for similar devices. Since 1978, Dr. Loos has been issued patents for eleven devices, largely of which are aimed at nervous system manipulation (2).

Among the patents, you’ll find items such as “Subliminal acoustic manipulation of nervous systems,” “Remote magnetic manipulation of nervous systems,” “Method and apparatus for associative memory,” and “Method and apparatus for manipulating nervous systems.” Any other patents seem to be related to delivery technology of these nervous system manipulation devices.

If you’re not scared or intimidated just yet, we’re not done.

Loos’ History

The man behind the patents has quite a history of his own. Prior to his work with nervous system manipulation, Dr. Loos worked with other companies. In the late 1950s, his work with Plasmadyne Corporation yielded a patent for an “apparatus and method for generating and containing plasma having ultrahigh temperatures” (3).

A few years later, he worked with Douglas Aircraft’s Advanced Research Department studying electromagnetic fields, utilizing the Yang-Mills theory (4). He continued his research, publishing yet another article about Yang-Mills fields in 1969 in the American Physical Society Journal (5).

In the 1980s, it seems he set up shop in his Fallbrook, California home and developed Laguna Research Laboratory, working on government projects with the likes of the Department of Defense, the Department of Health and Human Services, and the Defense Advanced Research Projects Agency, commonly known as DARPA (6). The projects include cost effective therapeutic aerosol devices and memory storage devices capable of learning.

During his work with Laguna Research Laboratory, Hendricus Loos participated in a conference with Neural Information Processing Systems, publishing a paper on Reflexive Associative Memories (7). Correlating documents can also be found in the Defense Technical Information Center (8).

mind control research

Science Fiction or Fact?

Flash-forward to today, and current work information is harder to come by. What information is available is sparse and unnerving.

Shortly after patenting his latest device, Hendricus Loos took on the roll of President at Cuewave Corporation. Jansje Loos filed for the business license (Entity Number: C2396570) in 2003, utilizing the same Fallbrook, California address, as well as an additional residential address in Laguna Beach, California (9).

The company’s own site, www.cuewave.com, is nothing more than a copy of site for an advertising business located in India. Any search for the business yields nothing more than directory listings. The listings themselves provide little additional data, other than the business is listed for “Commercial Physical Research” and has a Standard Industrial Classification (SIC) code of 8731 (10). This classifies them for commercial physical and biological research (11). The license is still active with the Secretary of State and has been for the past 11 years.

Outside of this information, Dr. Hendricus G. Loos – who also goes by Dr. Henry Loos and Dr. Hank Loos – along with his Cuewave Corp and his nervous system manipulation devices are a mystery. The kind of mystery that makes you wonder if the mind control we see in science fiction movies may really be right around the corner.

References & Image Credits:
(1) Patents
(2) Inventor Hendricus Loos
(3) Patent US3009080
(4) World Cat
(5) APS
(6) SBIR
(7) NIPS
(8) US Military
(9) SOS
(10) CueWave Corp
(11) OSHA

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Morphéus : Du harcèlement électromagnétique des populations à la neuro-politique du Nouvel Ordre Mondial

Les armes à micro-ondes sont utilisées contre les populations depuis des dizaines d’années. En Angleterre, dans les années 80, lors des grèves de mineurs, Margaret Thatcher avait fait installer des émetteurs dans les quartiers populaires où ils vivaient, afin de les rendre apathiques.

Il s’agit en l’occurrence d’armes qui émettent des extrêmement basses fréquences (ELF : Extremely Low Frequency) ou à l’inverse des ultra hautes fréquences (UHF), dont le but est d’interférer sur le cerveau humain.

C’est l’Institut Tavistock, spécialisé dans la modification du comportement humain, qui aurait développé ce système à partir des années 50. Dans les années 60, le Dr Ross Adey a travaillé sur le Pandora Project pour la CIA et le MI5, dans le domaine du contrôle mental à distance (RMCT : Remote Mind Control Technology). Il a exploité les ondes ELF (1 à 20 Hz) qui avaient des effets psychologiques et biologiques sur l’homme. Ils ont trouvé que les fréquences de 6 à 16Hz avaient des effets importants sur le cerveau et les systèmes nerveux et endocrinien. Plus tard, il s’est avéré que ces ondes peuvent également endommager l’ADN. Il a combiné des ondes ELF avec des ondes UHF notamment, pour en amplifier les effets nocifs.

Sur la base US de Greenham Common en Angleterre, autour de laquelle des pacifistes (dont une grande majorité de femmes) manifestaient, ces armes furent utilisées. Fin 1984, ces femmes visées par de hauts niveaux de radiations micro-ondes, ont été atteintes de cancer, nombre d’entre elles sont mortes. Ces armes permettent d’induire un cancer à distance en altérant l’ADN.

Ces armes utilisées secrètement contre les civils engendrent des paralysies temporaires, une désorientation, des brûlures dans certains cas d’exposition, des vertiges, des amnésies. Des scientifiques indépendants avaient constaté les hauts niveaux de radiations électromagnétiques autour de la base Greenham Common, preuve de l’utilisation de ces armes contre des manifestantes.

Armes ELF

Les armes à très basse fréquence (ELF) sont étalonnées selon certaines fréquences cérébrales étudiées et connues des militaires. 6,66 Hertz engendre la dépression, 4,5 hertz provoque une attaque cardiaque, d’autre vont moduler l’humeur de la victime irradiée en la rendant schizophrénique, paranoïaque, suicidaire, violente ou apathique.

Ce type d’arme fut utilisé sur les populations chypriotes par l’armée anglaise, mais également sur les catholiques d’Irlande du Nord dans les années 80

MASER

Le système nommé MASER envoie des micro-ondes spéciales qui permettent de faire de la « télépathie synthétique ». Aujourd’hui on peut lire les pensées de quelqu’un à distance après avoir scanné les ondes électromagnétiques émises par le sujet dans différentes situations.

 

Manipulation du système nerveux

On sait aussi, semble-t-il, manipuler le système nerveux d’une cible en diffusant certains type d’ondes.

D’après Tim Rifat, l’Angleterre utiliserait des systèmes manipulant le système nerveux contre des citoyens récalcitrants au moins depuis la fin des années 80. Vicki Casagrande, ingénieure américaine, a expliqué devant une commission sur le harcèlement électromagnétique que les victimes pouvaient être totalement contrôlées à distance : « Les muscles peuvent être relâchés ou contractés, que ce soit légèrement ou violemment. Mais, ces effets peuvent aussi être placés dans le cerveau juste comme une sensation (…) Les victimes peuvent avoir froid par 40°C dehors, ou avoir chaud par -15°C. ».

L’ingénieure Casagrande explique que certaines victimes auraient eu des implants dans le cerveau depuis les années 60, 70.

300 plaintes

Actuellement, dans l’état du Missouri, un élu a recensé 300 plaintes concernant le harcèlement électromagnétique. Certaines des victimes sont simplement harcelées dans le cadre d’expérimentations. Un certain nombre d’associations comme (l’International Committee on Offensive Microwave Weapons) se sont montées pour aider les victimes, ou pour tenter d’alerter l’opinion et les décideurs politiques.

Armes interférométriques

Les armes électromagnétiques évoquées plus haut ont déjà 50 ans ou plus. Elles ont un inconvénient majeur, les sujets finissent par comprendre qu’ils sont victimes d’une attaque électromagnétique. Des systèmes beaucoup plus sophistiqués indolores pour manipuler les cerveaux sont à l’œuvre actuellement. On sait parfaitement simuler artificiellement l’activité interférométrique de n’importe quelle zone du cerveau humain. Avec l’assistance de l’intelligence artificielle, il devient possible de remodeler un cerveau à distance en modifiant l’inconscient puis le conscient d’un individu. De fait, nous voyons la 5G et la densification du smog électromagnétique comme des extensions intégrées de ces technologies. Les cerveaux ainsi baignés et modulés demanderont eux-mêmes plus d’asservissement sans même s’en rendre compte. Illusions de liberté, de fraternité ou d’égalité seront induites par des techno-scientifiques aux commandes du formatage cérébral des populations. C’est l’arme ultime d’asservissement des peuples.

L’asservissement techno-politique

Zbigniew Brzezinski lieutenant de David Rockefeller a toujours affiché sa volonté politique d’asservir les populations à l’aide de technologies :

« La société sera dominée par une élite de personnes libérées des valeurs traditionnelles qui n’hésiteront pas à réaliser leurs objectifs aux moyens de techniques épurées avec lesquelles ils influenceront le comportement du peuple et contrôleront la société dans tous les détails, jusqu’au point où il sera possible d’exercer une surveillance quasi permanente sur chacun des habitants de la planète ».

« Cette élite cherchera tous les moyens pour parvenir à ses fins politiques, comme de nouvelles techniques pour influencer le comportement des masses, ainsi que pour obtenir le contrôle et la soumission de la société ».

Hitler en aurait rêvé mais un homme comme Zbigniew Brzezinski dispose de l’intelligence artificielle et de toutes les sciences psychotroniques modernes pour parvenir à ses fins. Son rêve de contrôle mental des masses est à portée de main avec le concours des transhumanistes.

Laurent Alexandre transhumaniste accompli, décrit notre cerveau comme « un ordinateur fait de viande ». Quant à Marc Roux, président de l’association française transhumaniste, il affirme : « Nous avons aujourd’hui les outils pour intervenir sciemment sur notre propre condition. Nous pensons qu’il peut y avoir de bonnes raisons de modifier notre biologie, même de manière invasive, radicale et irréversible. » En Suisse, le Human Brain Project, largement financé par l’Union européenne, a pour but de créer un cerveau artificiel en travaillant sur les interactions entre les neurones et des processeurs électroniques. Le programme est annoncé sans détour. « L’audacieux programme transhumaniste va se répandre… Cela fait partie de la nature non démocratique de la technologie… » CQFD.

Avènement de la neuro-politique

Le Nouvel Ordre Mondial si cher à la famille Bush a toujours été lié à la possibilité technologique d’imposer secrètement une neuro-politique aux populations. Grâce aux avancées des neuro-sciences et des programmes militaires secrets de Contrôle Mental, la « paix mondiale » pouvait être imposée. La caste mondialiste devait faire monter en puissance tous les systèmes d’interconnexions assistés par intelligence artificielle afin que chaque cerveau n’en soit qu’une interface modulable à souhait.

Si techniquement tout cela est devenu possible, en revanche cette approche induit, par pressions électromagnétiques, une telle destruction qu’elle mène à un lent suicide programmé de l’humanité. Rationnellement, il convient de faire machine arrière. Mais il semble que la rationalité ne soit plus à l’ordre du jour. Nous ne savons plus si la caste mondialiste agit et pense par elle-même ou si elle a été assimilée par sa propre technologie de contrôle neuronal. Face à ce fléau, la révolution consciente des peuples devient le seul garde-fou et le temps nous est compté.

Sources : https://aphadolie.com

LIESI & Morphéus

publié dans Morphéus n°93 mai-juin 2019

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« Attaques acoustiques » : le cerveau de diplomates américains à Cuba a été altéré

L’EXPRESS Plusieurs diplomates américains en poste à La Havane se sont plaints de maux qui restent inexpliqués. Mais une étude assure que « leurs cerveaux ont subi quelque chose ».

Que leur est-il arrivé ? Les cerveaux d’une quarantaine de diplomates américains, victimes de phénomènes mystérieux à Cuba, montrent des différences par rapport à un groupe témoin, ont annoncé mardi des chercheurs, qui les ont analysés par imagerie médicale à la demande du gouvernement américain.

L’étude, publiée par le Journal de l’Académie américaine de médecine (Jama) et menée par des professeurs et médecins de l’université de Pennsylvanie, ne permet pas de dégager une cause aux symptômes observés chez les diplomates entre fin 2016 et mai 2018. Mais elle confirme que « leurs cerveaux ont subi quelque chose qui a causé ces changements », explique Ragini Verma, professeure de radiologie à l’université de Pennsylvanie, et spécialiste de l’imagerie médicale.

« Ce n’est pas imaginaire », avance-t-elle. « Cela s’est bien produit dans leur cerveau. Tout ce que je peux dire c’est que la vérité reste à trouver. » « Ce qu’il s’est passé n’est pas dû à un antécédent médical », ajoute la spécialiste.

Des diplomates en plein « brouillard cognitif »

Entre fin 2016 et mai 2018, des diplomates en poste à La Havane, ainsi que des membres de leurs familles, ont souffert de maux divers incluant des problèmes d’équilibre et de vertige, de coordination, de mouvement des yeux, ainsi que de l’anxiété, de l’irritabilité et ce que des victimes ont appelé un « brouillard cognitif ».

Les Etats-Unis ont rappelé la majorité de leur personnel diplomatique de La Havane en septembre 2017. Certains sont aujourd’hui rétablis, mais d’autres restent en rééducation, selon Ragini Verma.

Washington n’a jamais établi publiquement la nature du phénomène, ni confirmé qu’il pourrait s’agir d’énigmatiques « attaques acoustiques » ou micro-ondes, comme la presse américaine s’en est fait l’écho, sans toutefois apporter aucune preuve. Cuba rejette toute responsabilité. Le Canada a de son côté dénombré 14 « victimes » et également rappelé la majorité de son personnel en janvier.

Pas de « conclusions scientifiques claires », répond Cuba

A la demande du département d’Etat américain, 44 diplomates et membres de leurs familles ont été envoyés à partir de mi-2017 au centre des traumatismes cérébraux de l’université de Pennsylvanie pour subir des examens par imagerie par résonance magnétique (IRM).

Les chercheurs ont comparé les résultats à ceux de 48 personnes comparables de groupes témoins. Les différences sont statistiquement significatives et concernent la matière blanche du cerveau, ainsi que le cervelet, la partie qui contrôle les mouvements.

Un porte-parole du département d’Etat a dit saluer « l’implication de la communauté médicale dans ce problème incroyablement complexe. La priorité du département reste la sûreté, la sécurité et le bien-être de son personnel ». La chercheuse Ragini Verma insiste sur l’importance de suivre l’ensemble des patients régulièrement pour suivre l’évolution des changements dans leurs cerveaux.

Cuba a pour sa part disqualifié cette étude mardi. Celle-ci « ne nous permet pas d’arriver à des conclusions scientifiques finales claires », a déclaré Mitchell Valdés-Sosa, directeur du Centre des neurosciences de l’Etat cubain, lors d’une conférence de presse. L’étude « ne prouve pas, contrairement à ce qui a été spéculé et à ce qui est affirmé dans l’article précédent (de la Jama, publié en mars 2018), qu’un groupe de diplomates a souffert des lésions cérébrales pendant leur séjour à Cuba, » a-t-il déclaré.

 


SCIENCES & AVENIR  Attaque acoustique à Cuba : le cerveau des diplomates américains altéré

En 2017, une affaire digne d’un roman d’espionnage avait fait grand bruit : celle de « l’attaque acoustique » visant des diplomates américains à Cuba. Une étude publiée par le Journal de l’Académie américaine de médecine (Jama) le 23 juillet 2019 avance que les cerveaux d’une quarantaine de ces diplomates montrent des différences par rapport à un groupe témoin.

Certains ont souffert « de légères lésions cérébrales d’origine traumatique »

Les premiers faits suspects ont été signalés fin 2016, mais le gouvernement américain a attendu août 2017 pour évoquer de mystérieux « symptômes physiques » constatés chez plusieurs salariés de l’ambassade des États-Unis à Cuba. Certains ont souffert de « migraines, nausées« , mais aussi « de légères lésions cérébrales d’origine traumatique et d’une perte définitive d’audition« , révélait ensuite le syndicat de la diplomatie américaine. Des problèmes d’équilibre, de vertige, de coordinations mais aussi de mouvements des yeux et d’anxiété ont également été signalés. Le 14 septembre 2017, le nombre d’employés touchés était de 21, avec un dernier « incident » constaté en août, selon Washington. Côté canadien, une source proche de l’ambassade précisait sous couvert d’anonymat que plus de cinq familles avaient été touchées, dont plusieurs enfants. Les États-Unis ont rappelé la majorité de leur personnel diplomatique de La Havane en septembre 2017. Certains sont aujourd’hui rétablis, mais d’autres restent en rééducation.

Washington n’a jamais établi publiquement la nature du phénomène. En 2017, l’agence américaine Associated Press (AP) avait divulgué un enregistrement réalisé par un employé de l’ambassade. Lorsque l’enregistrement leur a été présenté, des victimes de l’attaque l’ont clairement identifié comme le son qu’ils avaient entendu, comme l’expliquait alors Sciences et Avenir dans un précédent article.

« Tout ce que je peux dire c’est que la vérité reste à trouver »

A la demande du département d’Etat américain, 44 diplomates et membres de leurs familles ont été envoyés à partir de mi-2017 au centre des traumatismes cérébraux de l’université de Pennsylvanie pour subir des examens par imagerie par résonance magnétique (IRM). Les chercheurs ont comparé les résultats à ceux de 48 personnes comparables de groupes témoins. Les différences sont statistiquement significatives et concernent la matière blanche du cerveau, ainsi que le cervelet, la partie qui contrôle les mouvements.

L’étude – faite à la demande du gouvernement américain donc – menée par des professeurs et médecins de l’université de Pennsylvanie ne permet pas de dégager une cause aux symptômes observés chez les diplomates entre fin 2016 et mai 2018. Mais elle confirme que « leurs cerveaux ont subi quelque chose qui a causé ces changements« , dit à l’AFP Ragini Verma, professeure de radiologie à l’université de Pennsylvanie, et spécialiste de l’imagerie médicale. « Ce n’est pas imaginaire« , avance-t-elle. « Cela s’est bien produit dans leur cerveau. Tout ce que je peux dire c’est que la vérité reste à trouver. » « Ce qu’il s’est passé n’est pas dû à un antécédent médical« , ajoute la spécialiste. La chercheuse insiste désormais sur l’importance de suivre l’ensemble des patients régulièrement pour suivre l’évolution des changements dans leurs cerveaux.

Cuba a pour sa part disqualifié cette étude. Celle-ci « ne nous permet pas d’arriver à des conclusions scientifiques finales claires« , a déclaré Mitchell Valdés-Sosa, directeur du Centre des neurosciences de l’Etat cubain, lors d’une conférence de presse. L’étude « ne prouve pas, contrairement à ce qui a été spéculé et à ce qui est affirmé dans l’article précédent (de la Jama, publié en mars 2018), qu’un groupe de diplomates a souffert des lésions cérébrales pendant leur séjour à Cuba, » a-t-il déclaré.